Les communautés religieuses en Irak: les Syriaques-orthodoxes 5/7

C’est à Antioche, en l’an 38, que naquit l’Église et que les apôtres du Christ reçurent pour la première fois le nom de Chrétiens. Antioche était alors la capitale de la province de Syrie de l’Empire romain, qui s’étendait de la Méditerranée à la Perse. Les Chrétiens de cette province étaient appelés «syriaques» ou «syriens».

Par Pascal maguesyan

En 451, au concile de Chalcédoine, les Églises arménienne, copte, éthiopienne et syriaque-occidentale furent accusées de soutenir la théorie monophysite selon laquelle la nature divine du Christ aurait absorbée sa nature humaine et que le Christ n’aurait en définitive qu’une seule nature, divine. Cette doctrine controversée aboutit à un nouveau schisme et les Églises concernées, soucieuses de préserver leurs intérêts géopolitiques propres, devinrent autocéphales.

Au VIe siècle, l’évêque d’Édesse Yacoub Al-Baradaï (saint Jacques Baradée) développa et structura l’Église syriaque. Il entreprit un grand voyage dans toutes les régions syriaques pour ordonner des évêques, des prêtres et des diacres. C’est en son honneur qu’on appellera l’Église syriaque-orthodoxe, Église «Jacobite».

En dépit des bouleversements géopolitiques incessants au Proche-Orient au cours du XXe siècle et depuis le début du XXIe siècle, les Syriaques-Orthodoxes maintiennent encore des communautés vivantes mais fragilisées à l’extrême, en Syrie, en Turquie et en Irak, soutenues par une diaspora très active en Europe, aux États-Unis et en Australie. (cath.ch/pm/bh)

Rédaction

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/les-communautes-en-irak-les-syriaques-orthodoxes/