Le pape plaide pour un encadrement de la finance

Le pape a exhorté les acteurs du monde économique à encadrer la finance et à réglementer les marchés, afin qu’ils participent réellement au bien commun. Le pontife l’a affirmé dans une lettre rendue publique par le Bureau de presse du Saint-Siège, le 8 avril 2021, adressée aux participants des Réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale.

Cet événement en ligne réunit du 5 au 11 avril des personnalités exerçant des hautes responsabilités autour des grands enjeux économiques actuels. «J’espère que vos discussions contribueront à l’élaboration d’un modèle de relance capable de générer des solutions nouvelles», a débuté le pontife argentin dans sa missive écrite en anglais et signée d’un simple «Francis».

Pour une finance connectée au réel

«Il est temps de reconnaître que les marchés – en particulier les marchés financiers – ne se gouvernent pas eux-mêmes», a martelé l’évêque de Rome, six ans après la publication de son encyclique Laudato si’, dans laquelle il étrillait déjà une finance déconnectée de l’économie réelle.

«Les marchés doivent être soutenus par des lois et des réglementations qui garantissent qu’ils travaillent pour le bien commun, que la finance – plutôt que d’être simplement spéculative ou de se financer elle-même – travaille pour les objectifs sociétaux», a-t-il poursuivi.

Pour une « solidarité vaccinale »

Rappelant l’urgence du contexte sanitaire mondial, le pape François a souligné l’importance d’une «solidarité vaccinale». Et de lancer: «Nous ne pouvons pas permettre que la loi du marché prenne le pas sur la loi de l’amour et de la santé de tous».

Dans la lignée de son message Urbi et Orbi de Noël dernier, il a réitéré son appel aux chefs de gouvernement, aux entreprises et aux organisations internationales à travailler ensemble pour fournir des vaccins pour tous, en particulier pour les plus vulnérables et les plus nécessiteux.

L’allègement du fardeau de la dette

Aux experts en finance et en économie, le successeur de Pierre a répété son souhait de voir se renouveler les institutions mondiales existantes pour construire un nouveau réseau de relations internationales capables de faire «progresser le développement humain intégral de tous les peuples».

«Cela implique nécessairement de donner aux nations plus pauvres et moins développées une part effective dans la prise de décision», a ajouté le pontife, demandant à nouveau que soit allégé le fardeau de la dette des nations les plus pauvres. (cath.ch/imedia/hl/rz)

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