Le pape François avait autorisé le 22 décembre dernier la promulgation du décret reconnaissant son martyre en «haine de la foi». Le cardinal Marcello Semeraro, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, présidera la célébration.
Né en 1952, le magistrat était réputé pour sa rectitude morale et sa droiture alors que sévissait une guerre mafieuse dans la région sicilienne opposant des clans émergents à la célèbre Cosa Nostra. Le 21 septembre 1990, le juge Livatino était assassiné dans une embuscade alors qu’il se rendait seul en voiture au tribunal où il exerçait. «À l’article de la mort, avant que le coup de grâce ne lui soit asséné au visage, il s’était adressé aux tueurs avec douceur», écrit la Congrégation pour les causes des saints.
Les instigateurs de son assassinat avaient initialement prévu de passer à l’acte devant l’église où le juge de 38 ans seulement se rendait quotidiennement pour prier. « Le Serviteur de Dieu était conscient des risques qu’il courait », note la Congrégation, qui explique que, si le magistrat était resté célibataire, c’est sans doute parce qu’il ne voulait pas laisser derrière lui une veuve et des orphelins.
Le pape Jean Paul II, lors d’un déplacement à Agrigente, l’avait décrit comme un « martyr de la justice et indirectement de la foi ». Durant son pontificat, le pape François a, à plusieurs reprises, loué la mémoire de ce magistrat « irréprochable ».
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