La béatification de Stefan Wyszyński prévue le 7 juin 2020 avait été reportée du fait de la pandémie de Covid-19. Elle aura lieu le 12 septembre.
Le cardinal Wyszynski a été primat de Pologne de 1948 à sa mort: il a défendu son pays face au nazisme puis face au communisme soviétique, défendant la liberté de l’Eglise et des chrétiens. Créé cardinal en janvier 1953, il a été arrêté et a passé trois ans en prison, de 1953 à 1956, où il a subi des tortures et des violences. Dans ses notes de prison, il écrit, rappelle Radio Vatican: «Le plus grand péché pour un apôtre est la peur; la peur d’un apôtre est le premier allié de ses ennemis.»
Figure de la résistance au communisme, il est considéré comme «le primat du millénaire», pour avoir organisé les célébrations du millénaire du baptême de la Pologne (966-1966). Jean Paul II, dont il avait été le mentor, saluait en lui «la clé de voûte de l’Église de Varsovie et la clé de voûte de toute l’Église de Pologne».
Stefan Wyszynski est resté également célèbre pour sa courageuse lettre aux évêques allemands en 1965: il y accordait le pardon à l’Eglise d’Allemagne… Pour beaucoup cette démarche a été un des fondements d’une nouvelle Europe, sans frontières.
Le cardinal Wyszyński est mort le 28 mai 1981, quinze jours après que le pape Jean Paul II a été victime d’une tentative d’assassinat.
Le pape François a reconnu le caractère « héroïque » de ses vertus humaines et chrétiennes, le en 2017. Et, en 2019, la guérison d’une jeune femme frappée par un cancer de la thyroïde a été authentifié comme dû à son intercession.
Le même jour, la Pologne célébrera la béatification d’une religieuse, Roza Maria Czacka, devenue aveugle après un accident et qui a consacré sa vie aux non-voyants. Elle est décédée le 15 mai 1961. Un miracle dû à son intercession a été reconnu en 2020: la guérison miraculeuse d’une jeune fille « avec un grave traumatisme crânio-facial et une profonde perte de conscience ». (cath.ch/imedia/zenit/mp)
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