Né le 7 décembre 1931 dans une famille catholique, Nicholas Cheong Jin-suk est influencé par l’athéisme ambiant après la libération du pays de la domination japonaise en 1945. Peu à peu, il redécouvre sa foi. Depuis son enfance, il rêve de devenir inventeur et entame des études de chimie en 1950, alors qu’éclate la Guerre de Corée (1950-1953). Il choisit ensuite de rentrer au séminaire.
Ordonné prêtre en 1961, il enseigne pendant 6 ans dans un lycée avant de devenir chancelier de l’archidiocèse de Séoul, de 1965 à 1967. Après des études de droit canon à l’Université pontificale urbanienne, à Rome (Italie), il revient dans son pays où il est nommé, en juin 1970, évêque de Cheongju. Il est alors le 2e évêque de ce diocèse érigé en 1962 et confié dans un premier temps à un missionnaire étranger. À son arrivée, le diocèse compte 6 prêtres coréens. Mais lorsqu’il le quitte 26 ans plus tard, le diocèse en totalise plus de 100.
En 1998, Mgr Nicholas Cheong Jin-suk est nommé archevêque de Séoul et administrateur apostolique de Pyongyang, l’une des 3 circonscriptions ecclésiastiques de Corée du Nord vacantes depuis la fin des années 1940. À Séoul, il succède alors au cardinal Stephen Kim Sou-hwan. À son tour, il est créé cardinal en 2006.
À Rome, le cardinal Nicholas Cheong Jin-suk fut membre du Conseil pontifical pour la famille, ainsi que de celui pour les communications sociales. Il se retirera de sa charge d’archevêque le 10 mai 2012, quelques mois après avoir atteint l’âge de 80 ans. Pour cette raison, il ne participera pas non plus au conclave de 2013 qui vit l’élection du cardinal Bergoglio.
Le président de le République de Corée, Moon Jae-in, a fait part de ses condoléances, rapporte l’agence de presse sud-coréenne Yonhap. « La disparition du cardinal Nicholas Cheong Jin-suk, qui a transmis la paix non seulement aux catholiques mais aussi à tout le peuple tout au long de sa vie, est très regrettable », a-t-il ainsi confié. (cath.ch/imedia/hl/bh)
I.MEDIA
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/coree-du-sud-deces-du-cardinal-nicholas-cheong-jin-suk/