Le pontife se rendra dans la matinée à l’Auditorium de la Via della Conciliazione pour prononcer un discours diffusé en ligne aux participants. La présence du pontife est d’autant plus importante que la natalité est «un thème devenu plus que jamais d’actualité» en raison des «effets dramatiques de la pandémie», qui a ajouté un million de familles pauvres dans le pays, soulignent les organisateurs des États généraux.
En 2019, selon l’institut national italien de statistique (ISTAT), l’Italie a enregistré 435’000 naissances. En 2018, les nouveau-nés étaient 439’000 et, un an plus tôt, 458’000. À titre de comparaison, la France, malgré une natalité en baisse, a enregistré 753’000 nouvelles naissances en 2019, et ce alors que les populations des deux nations sont plus ou moins comparables.
Selon la revue sino-italienne Limes, le climat d’incertitudes et de difficultés – économiques et autres – lié à la pandémie, dont la durée n’est pas encore connue, devrait avoir un impact significatif sur la natalité.
La revue s’appuie sur «un modèle de régression linéaire qui prévoit 1’500 nouveau-nés en moins pour chaque point de chômage en plus». Résultat: «En 2020, on passerait de 435’000 naissances à 426’000, pour arriver à 396’000 nouveau-nés en 2021, dans l’hypothèse la plus négative».
Le gouvernement italien tente d’éviter ce scénario du pire. Il a récemment promulgué une nouvelle loi instaurant une allocation pour tous les enfants jusqu’à leurs 21 ans. Il a par ailleurs présenté le Plan national de relance et de résilience (PNRR) à l’Union européenne, afin d’enrayer l’appauvrissement de sa population, facteur majeur de la natalité. (cath.ch/imedia/ah/rz)
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