À Lourdes, «nous avons entendu le cri et les larmes des fidèles»

Au cours du mois de mai un marathon de prière est organisé pour demander la fin de la pandémie. Le 18 mai 2021, le sanctuaire de Lourdes de prie le chapelet pour les médecins et infirmiers. Le docteur Alessandro de Franciscis, qui représentera le corps médical dans la grotte à cette occasion, explique l’attention qui est aussi portée «à la douleur des soignants».

En quoi prier pour la fin de la pandémie prend tout son sens au sanctuaire de Lourdes?
Parce que pendant les apparitions, Lourdes devient dans le même temps un lieu de guérison du cœur et du corps. Sept miracles de guérison sont observés avant même la fin des apparitions mariales. Les guérisons du corps sont tellement importantes que l’évêque d’alors, Mgr Laurence, charge une commission épiscopale, dix jours après la dernière apparition, de statuer sur les guérisons. La guérison du corps est d’ailleurs reconnue dès 1865 en même temps que les apparitions.

Le Dr Alessandro de Franciscis | Capture écran

Depuis un an le sanctuaire est désert et les malades ne peuvent pas s’y rendre. Comment vous êtes-vous adapté à la situation?
Actuellement, le sanctuaire n’accueille bien sûr plus ses millions de pèlerins. C’est un temps de souffrance, de repli et de reconstruction comme après une guerre. C’est en premier lieu la mobilité des personnes qui est affectée. Nous avons donc profité de cette période pour réaliser un travail immense afin d’accueillir les pèlerins malades comme bien portants. Nous avons entendu le cri et les larmes des fidèles.

En plus des malades, le sanctuaire de Lourdes, est-il aussi en quelques sortes dédié aux soignants?
Oui, nous sommes particulièrement attentifs à la douleur du monde des soignants qui a également souffert pendant la crise sanitaire et qui continue à souffrir. Sous la direction du Père Recteur, Mgr Olivier Ribadeau Dumas, la prière à la Grotte a été ininterrompue et continue en faveur notamment du personnel soignant. L’année passée on les applaudissait mais désormais ils sont quelque peut laissés pour compte. C’est aussi la raison pour laquelle le sanctuaire s’associe à la récitation du chapelet demandé par le pape pour demander la fin de la pandémie – en y ajoutant une intention spéciale aux médecins et infirmiers – à laquelle je participerai. Dans la grotte, je représenterai donc humblement le corps médical.

La vaccination facilite-t-elle vos efforts pour rouvrir les portes sur sanctuaire?
La campagne de vaccination montre ses effets. Nous sommes bien entendu en faveur des campagnes de vaccinations. Accueillir des personnes vaccinées dans le sanctuaire est une façon de d’appliquer l’exhortation du pape à vivre la vaccination comme un acte de charité. Se vacciner est une manière de réduire la transmission et surtout la possibilité de tomber malade. C’est beau ! Grâce à cela, nous allons pouvoir accueillir quelque 350 militaires et leurs malades dans les jours qui viennent et nous venons d’avoir la confirmation que le pèlerinage national du 15 août aura bien lieu. (cath.ch/imedia/ah/bh)

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