Allemagne: cardinal Woelki «place son destin» entre les mains du pape

Le cardinal Woelki, archevêque de Cologne, a dit son «grand respect» à propos de la décision de son confrère le cardinal Reinhard Marx de remettre sa démission au pape, le 4 juin 2021. Mgr Georg Bätzing, président de la Conférence des évêques d’Allemagne, regrette mais soutient la démarche.

Confronté à une grave crise d’abus dans son diocèse, le cardinal Rainer Maria Woelki avait demandé au pape d’intervenir en décembre dernier alors que sa gestion de la crise des abus était critiquée. Lui était reprochée notamment la non-publication d’un rapport sur ces questions, qu’il avait décrié comme vicié et non fondé juridiquement. 

Le 18 mars 2021, l’archevêque de Cologne avait publié un autre rapport effectué de manière indépendante. «Dans ce document, des noms ont été cités et les responsables ont tiré des conséquences», souligne-t-il dans son communiqué.

Selon le cardinal Woelki, le pape François a réagi «au rapport et à [sa] demande» en décidant d’envoyer des visiteurs apostoliques le 28 mai dernier. «Il s’agit d’un mandat de coopération direct du Saint-Père, que j’accompagnerai de manière responsable jusqu’à sa conclusion!», affirme-t-il enfin. 

L’archevêque de Cologne a dit le «grand respect» que lui inspirait la décision de son confrère le cardinal Reinhard Marx, concernant sa démission. Il a réaffirmé avoir lui aussi «placé avec confiance [son] destin entre les mains du pape». 

Bätzing salue l’exemple de Marx

Plus tôt dans l’après-midi, Mgr Georg Bätzing, le président de la Conférence des évêques d’Allemagne (DBK), a lui aussi réagi à l’annonce, disant regretter cette démission mais soutenant pleinement la démarche. Le cardinal Marx, affirme-t-il, l’avait prévenu au préalable. 

«On aura toujours besoin de lui», a affirmé l’évêque de Limburg, ajoutant que son prédécesseur à la tête de la DBK avait déjà «accompli des choses révolutionnaires» pour l’Église. Il l’a décrit comme un des «piliers» de l’épiscopat allemand.

Mgr Bätzing a salué «l’exemple» donné par son confrère pour lutter contre les abus. Comme le cardinal Marx, il considère qu’ils sont les fruits de «faiblesses systémiques». Cependant, il invite la DBK et les diocèses à «continuer à assumer leur responsabilité» pour lutter contre les abus. 

«Le Chemin synodal a été créé pour rechercher des réponses systémiques à la crise» des abus, a mis en avant le prélat hessois. Il a notamment mis en avant l’importance des «discussions théologiques fondamentales» sur ces questions au sein du processus allemand.
(cath.ch/imedia/cd/gr)

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