Fondée en 632 par saint Éloi, l’abbaye Saint Pierre et saint Paul a été occupée par les bénédictins pendant onze siècles. L’église, devenue église paroissiale sous le nom de Saint-Michel, constitue l’un des chefs-d’œuvre de l’architecture romane en Limousin, avec notamment sa nef couverte de coupoles. Les bâtiments monastiques remontent pour l’essentiel au XVIIIe siècle.
Mgr Pierre-Antoine Bozo, évêque de Limoges, et Dom Jean-Bernard Marie Bories, Père-Abbé de Saint Joseph en Clairval, ont annoncé à mi juin avoir conclu une convention pour le retour des moines dans l’abbaye limousine. Les locaux seront mis à disposition des bénédictins dès cet été. Dès l’automne une douzaine de moines s’installeront à Solignac pour y déployer leur vie de prière. L’installation officielle aura lieu le premier dimanche de l’Avent, le 28 novembre.
L’église abbatiale restera accessible au public qui pourra assister sept fois par jour aux offices monastiques chantés en grégorien. Une convention avec le diocèse prévoit que les célébrations, mariages, baptêmes, funérailles seront célébrés par le curé de la paroisse Saint-Benoît. La messe du dimanche sera dite pas les moines.
Comme dans les monastères bénédictins, l’accueil des retraitants est prévu. Mais uniquement pour les hommes au cœur de la communauté. Sinon une hôtellerie mixte sera disponible non loin.
Abandonnée depuis la Révolution française où les quatre derniers moines s’étaient retirés des lieux, l’abbaye Saint Pierre-Saint Paul de Solignac a servi tour à tour de prison, de pensionnat, de fabrique de porcelaine… L’abbaye renoua avec un accueil de religieux à l’issue de la Seconde Guerre mondiale en accueillant les oblats de Marie-Immaculée puis la Communauté du Verbe de Vie. Depuis 2004, l’abbaye est vide, les oblats ayant cédé la propriété au diocèse en 2011. (cath.ch/ag/mp)
Maurice Page
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