La plateforme, disponible sur le site de l’EERV, permettra à toute personne de déposer un récit de manière confidentielle, rapporte le 1er juillet 2021 le quotidien 24 Heures. Victimes, témoins directs et indirects ou proches pourront dénoncer des abus sexuels, moraux ou spirituels commis par un collaborateur. Ces signalements seront recueillis par un groupe dont les membres sont indépendants de l’EERV. Il s’agit notamment des psychologues, des juristes ou des spécialistes de questions religieuses.
L’EERV a également pris des mesures pour ses propres collaborateurs en adoptant une directive et un code de déontologie qui devra être signé par toute personne au sein de l’Église. Un organe externe est en outre déjà en fonction depuis quelques mois pour recueillir les récits de victimes de mobbing.
En 2019, un ancien aumônier, avec lequel l’EERV collaborait encore à cette époque, a été condamné pour actes sexuels par négligence avec un enfant âgé de 15 ans lors des faits. Ces dernières années, l’Eglise a aussi été marquée par de fortes tensions internes. Un pasteur avait même entamé une grève de la faim.
La commission de gestion du Synode a relevé dans son rapport 2020 que les arrêts de travail, notamment pour des raisons psychiques, augmentent depuis dix ans. Marie-Claude Ischer, présidente du Conseil synodal, note qu’il y a toujours des tensions dans une institution comme l’EERV. «La question est de savoir quels outils nous proposons pour y faire face». Elle assure que la situation est aujourd’hui apaisée sur le front judiciaire. (cath.ch/24Heures/rz)
Raphaël Zbinden
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