Fernando Karidima avait été renvoyé de l’état clérical en 2018 par le Vatican pour des agressions sexuelles perpétrées sur mineurs dans les années 1980 et 1990 dans une paroisse de Santiago. L’archevêché de Santiago n’a pas confirmé le décès, affirmant ne pas être concerné du fait que Fernando Karadima n’était plus prêtre.
Selon son certificat de décès, auquel l’AFP a eu accès, Fernando Karadima est décédé des suites de «bronchopneumonie, insuffisance rénale, diabète et hypertension». , selon son certificat de décès, auquel l’AFP a eu accès.
Après la plainte de trois premières victimes en 2010, la justice chilienne avait déclaré l’affaire prescrite. Mais en 2019, elle a toutefois condamné l’Église chilienne à leur verser 450 000 dollars pour « préjudice moral ».
Ces trois hommes, sont devenus les visages de la défense des victimes d’agressions sexuelles commises au sein de l’Église chilienne.
En avril 2011, l’Église chilienne avait demandé pardon pour toutes les agressions sexuelles d’enfants commises par des membres du clergé et pour son manque de réaction.
L’affaire était cependant revenue au premier plan en 2015 avec la décision du pape François de nommer Mgr Juan Barros évêque d’Osorno alors qu’il était soupçonné de ne pas avoir dénoncé les agissements de Fernando Karadima.
Convoqués à Rome, les évêques chiliens ont présenté leur démission collective. Le pape François en a accepté sept dont celles de Mgr Barros et de plusieurs évêques directement soupçonnés d’agressions sexuelles.
En 2019, une loi a été votée au Chili déclarant « imprescriptibles » les crimes sexuels commis sur mineurs.
Selon des données officielles, jusqu’à 2019, plus de 200 membres de l’Église chilienne font ou ont fait l’objet d’enquête pour environ 150 affaires d’agressions sexuelles. Plus de 240 victimes ont été identifiées, dont 123 mineurs. (cath.ch/ag/mp)
Maurice Page
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