Le citoyen libyen, âgé de 68 ans, réside aux dernières nouvelles dans le village de Nidau, près de Bienne. Réfugié depuis 17 ans, il est à l’aide sociale et ne parlerait pas un mot d’une langue nationale. En 2017, lors d’un prêche à la mosquée Ar’Rahman de Bienne, il aurait tenu des propos haineux contre les juifs, les chrétiens, les hindous et les Russes.
Le 4 août 2021, après trois ans d’enquête, le Ministère public a informé que l’imam sera renvoyé devant le tribunal régional du Jura bernois-Seeland. Le volet du procès pour incitation à la haine devrait se pencher entre autres sur le sens exact des paroles prononcées lors du prêche. La traduction en arabe est en effet controversée.
Le religieux risque jusqu’à deux ans de peine privative de liberté. La question de son expulsion sera également thématisée lors du procès, précise le procureur Yannick Montavon au site d’information Le Matin.
L’imam est aussi accusé de fraude aux prestations sociales et d’enrichissement illégal. Alors qu’il se déclarait sans revenus, il aurait gagné au contraire beaucoup d’argent en organisant des voyages à la Mecque notamment. Selon l’émission de télévision alémanique Rundschau, il aurait touché entre 2014 et 2017 quelque 600’000 francs de prestations sociales indues. Il aurait été vu dans des hôtels de luxe à Médine et à la Mecque.
En 2020, l’association de la mosquée Ar’Rahman lui avait demandé de renoncer à prêcher en son sein, ce que l’homme avait accepté.
Le ministère public déclare ne pas savoir si le Libyen est actuellement toujours sur territoire suisse. Il sera néanmoins cité à comparaître dans les prochains mois. (cath.ch/ag/matin/rz)
Raphaël Zbinden
Portail catholique suisse
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