Originaire de Santiago, Mgr Ferrada Moreira y est ordonné prêtre en 1999 avant d’obtenir un doctorat en théologie à Rome. Il retourne ensuite au Chili, où il exerce des fonctions pastorales mais aussi professorales au sein du Séminaire pontifical de Santiago. En 2018, il est rappelé à Rome et nommé par le pape François à la Congrégation des clercs. Il remplace Mgr Joël Mercier – en poste depuis 2015 – qui a atteint l’âge de la retraite.
Mgr Ferrada Moreira a joué un rôle important lors de la crise des abus qui a frappé le Chili et conduit, en 2018, tous les évêques du pays à remettre leur démission au pape. L’affaire la plus symptomatique et médiatisée de l’échec de l’épiscopat chilien avait été le cas du Père Karadima, un prêtre coupable d’agressions sexuelles sur mineurs avec violence et abus d’autorité, aujourd’hui renvoyé de l’état clérical.
Dès 2010, le Père Moreira et un petit groupe de prêtres avaient quitté une association sacerdotale acquise à la cause de Ferdando Karadima – il en était le père spirituel – et avait annoncé être prêts à collaborer avec la justice.
Le témoignage du Père Ferrada Moreira lors du procès en 2012 de Fernando Karadima avait été important parce qu’il venait à rebours d’une certaine culture du silence en place au Chili à cette époque. Le prêtre chilien – qui n’a pas été agressé par Fernando Karadima – avait ainsi décrit les capacités manipulatrices exercées par le prêtre, permettant au procès de progresser. (cath.ch/imedia/cd/rz)
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