À l’occasion de cet événement organisé par la Fondation «Migrantes» de la Conférence épiscopale italienne, le pape s’est dit «particulièrement proche» de la réalité des migrants, étant lui-même fils d’Italiens émigrés en Argentine.
Soulignant la «vocation à la solidarité» du Vieux continent, l’évêque de Rome a cependant averti: «Si nous ne parvenons pas à l’intégration, il peut y avoir des problèmes, et des problèmes graves», a-t-il dit en évoquant la tragédie de l’aéroport de Zaventem (Bruxelles), où une trentaine de personnes ont perdu la vie dans un attentat terroriste en 2016. «Ceux qui ont fait cela étaient Belges, a ajouté le pape, mais ils étaient fils de migrants non intégrés, ›ghettoïsés’»
«L’Europe est une belle mosaïque, qui ne doit pas être défigurée ou abîmée par les préjugés ou par une haine voilée de conformisme».
Le pontife a désigné les migrants comme «une ressource importante pour le renouveau et la mission des Églises en Europe». «Les migrants sont une bénédiction aussi pour et dans nos Églises en Europe», a-t-il assuré. S’ils sont intégrés, ils peuvent enrichir l’Église de bien des façons, a fait observer le pape, notamment par leur «diversité», et par leurs «histoires de sainteté», mais aussi dans le domaine de l’œcuménisme.
Au fil de son discours, le pontife argentin s’est arrêté particulièrement sur le témoignage de foi des émigrés italiens en Europe. Il a salué leur religiosité populaire, leur ouverture et leur accueil. En ce sens, il a recommandé aux jeunes de rester attachés à leurs racines, pour y puiser «une sève de valeurs humaines et spirituelles».
Enfin, le pape François a demandé aux pasteurs une attention particulière envers les jeunes immigrés, souvent désorientés et confrontés à la solitude. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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