Belgique: dernières statistiques de l’Eglise catholique (130593)
Bruxelles, 14mai(APIC) Diminution des mariages à l’église, moins de baptêmes et surtout baisse de la pratique dominicale: les chiffres 1990 avancés ces jours par le Service des statistiques religieuses du Centre interdiocésain à Bruxelles confirment la tendance au recul de la pratique religieuse constatée en Belgique depuis 20 ans. Seules les funérailles religieuses échappent à la baisse enregistrée, en se stabilisant par rapport
aux statistiques 1980.
Les donnés statistiques concernent la pratique religieuse pour les
« grands rites de passage », tel le baptême, le mariage, les funérailles et
la participation régulière à l’eucharistie dominicale. La proportion du
nombre de pratiquants s’entend par rapport à l’ensemble de la population,
belge et étrangère, catholique et non catholique.
Dans les quatre types de pratique religieuse, c’est le mariage à l’église qui a connu la baisse la plus spectaculaire, en recul de 16,6% en dix
ans pour l’ensemble de la Belgique (75,7% en 80 contre 59,1% en 90). Les
parents continuent néanmoins à faire baptiser leurs enfants trois fois sur
quatre, même si le baptême enregistre un recul de 7,4% entre 1980 et 1990
(82,4% contre 75%). La proportion de funérailles religieuses, quoique en
légère baisse, (1,5%), reste relativement élevée, avec plus de 81%.
Quant à la participation régulière à l’eucharistie dominicale, elle continue de décliner, puisque en baisse de 8,8% en dix ans (26,7% contre
17,9%). Ces données statistiques, limitées à la pratique du culte, ne reflètent pas l’ensemble de la pratique religieuse, précisent les statistiques de l’Office du Centre diocésain. « Pour ceux qui entendent vivre
l’Evangile, l’expression de la foi ne se limite pas au lieu de culte. Néanmoins, le nombre de baptêmes, mariages à l’église, de funérailles religieuses et de fidèles assidus à la messe dominicale sont des indicateurs précieux de l’attachement aux pratiques ecclésiales. Les chiffres reflètent
d’abord ce que les familles se transmettent d’une génération à l’autre ».
Selon les auteurs de l’étude, deux caractéristiques essentielles de
l’évolution peuvent être avancées: « On assiste à un incontestable affaiblissement du lien à l’Eglise, lequel va de pair avec une diminution de la
religiosité »; l’existence d’une « recomposition du religieux ». « Il y a bel
et bien bricolage religieux ou, pour le dire plus positivement, recomposition de sens à partir des réservoirs disponibles de croyances et de rites,
de significations et de symboles. Il est ainsi désormais impossible de tracer une frontière nette entre catholiques et non-catholiques et, plus encore, entre ’religieux’ et ’non-religieux’ ». (apic/cip/pr)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
https://www.cath.ch/newsf/belgique-dernieres-statistiques-de-l-eglise-catholique-130593/