Évoquant ses rencontres avec «l’humanité blessée» des migrants lors de son récent voyage à Chypre et en Grèce (2-5 décembre), le pontife s’est attristé que «seuls quelques pays européens portent la plupart des conséquences du phénomène migratoire dans la région méditerranéenne». Cette réalité, a-t-il martelé, exige «une responsabilité partagée par tous, de laquelle aucun pays ne peut se dispenser».
Il suffit seulement d’ouvrir une porte
Se tournant vers les fidèles présents Salle Paul VI, le pape a souhaité la bienvenue à un groupe de migrants qui, au premier rang, représentaient les dix personnes arrivées en Italie le 16 décembre par volonté de l’évêque de Rome. «Nous les prendrons en charge comme Église dans les prochains mois», a expliqué le pontife, espérant que ce petit signe «servira d’encouragement pour les autres pays européens».
Le pape François a alors demandé aux pays du Vieux continent de permettre «aux réalités ecclésiales locales de prendre en charge les autres frères et sœurs qui doivent être urgemment transférés, accompagnés, promus, et intégrés». Il y a en effet, a-t-il assuré, «tant d’Églises locales, de congrégations religieuses, d’organisations catholiques, qui sont prêtes à les accueillir et à les accompagner vers une féconde intégration».
«Il suffit seulement d’ouvrir une porte, la porte du coeur, a conclu le chef de l’Église catholique. Ne manquons pas de le faire ce Noël.» En septembre 2015, il avait appelé chaque paroisse d’Europe à accueillir une famille de migrants, en annonçant que les deux paroisses du Vatican allaient réaliser ce geste. (cath.ch/imedia/ak/mp)
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