Pape François: «Le malade est toujours plus important que sa maladie»

Pour la 30e Journée mondiale des malades qui sera célébrée le 11 février 2022, le pape François salue l’action des personnels soignants et a béni les progrès de la médecine. Dans son message publié le 4 janvier, il a rappelé que les malades doivent toujours pouvoir bénéficier d’une attention plus grande que celle portée à leur maladie.

C’est Jean-Paul II qui avait institué il y a trente ans la Journée mondiale du malade, rappelle le pape François. En raison de la pandémie, il a expliqué que «la célébration culminante» de cette journée qui devait avoir lieu à Arequipa, au Pérou, se tiendrait finalement dans la basilique Saint-Pierre, le 11 février.

Dans son message intitulé «Soyez miséricordieux comme votre père est miséricordieux» (Lc 6, 36), le pontife de 85 ans est revenu sur les conséquences de la crise sanitaire. Parlant de la douleur qui isole, il a eu une pensée pour «les nombreux malades qui, durant cette période de pandémie, ont vécu dans la solitude d’un service de soins intensifs la dernière partie de leur existence». Certes soignés par de généreux agents de santé, ils furent néanmoins éloignés de l’affection des êtres qui leur étaient les plus chers, a-t-il déploré.

«Vos mains […] touchent la chair souffrante du Christ«

Saluant le travail du personnel hospitalier, il a confié aux médecins, infirmiers ou bien laborantins que leur service, «accompli avec amour et compétence, transcende les limites de la profession pour devenir une mission». Et de leur assurer : «Vos mains qui touchent la chair souffrante du Christ peuvent être un signe des mains miséricordieuses du Père.»

Le pape s’est par ailleurs félicité des avancées médicales de ces derniers temps. «Bénissons le Seigneur pour les progrès que la science médicale a accomplis», a-t-il déclaré, soulignant que les nouvelles technologies avaient permis d’améliorer les parcours thérapeutiques de nombreuses personnes.

«Mais tout cela ne doit jamais nous faire oublier la singularité de chaque malade, avec sa dignité et ses fragilités». «Le malade est toujours plus important que sa maladie et c’est pourquoi toute approche thérapeutique ne peut pas négliger l’écoute du patient, son histoire, ses angoisses et ses peurs». Et ce même «lorsqu’il n’est pas possible de guérir».

Il a ainsi plaidé pour que les personnels de santé soient formés dans cette perspective et a conclu son message ainsi : «Je prie pour tous les personnels de santé afin que, riches en miséricorde, ils offrent aux patients, en plus des soins adaptés, leur proximité fraternelle.» (cath.ch/imedia/hl/mp)

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