Evangile de dimanche: un amour qui s’intéresse à nous!

Que c’est beau un Dieu qui ne dédaigne pas de prendre part à la fête, qui participe à des noces villageoises! Il répond à l’invitation reçue et emmène ses disciples avec lui.

De Marie, l’évangile ne dit pas qu’elle est invitée, mais qu’elle est là. Et c’est justement parce qu’elle est là, totalement là, toute présente à ce qui se vit autour d’elle, que «le commencement des signes» de son Fils peut avoir lieu.

Quelle interpellation pour nous! quelle est la qualité de notre présence, la finesse de notre attention à ce qui nous entoure? Est-ce que nous entendons ou est-ce que nous écoutons?

«Or, on manqua de vin»! Marie attire simplement l’attention de Jésus sur ce manque qui risque fort de gâcher la fête. Elle ne lui demande rien, elle a confiance en Lui. Quelle différence avec l’attitude de Marthe en Luc 10,40, où celle-ci interpelle Jésus: «Cela ne te fait rien que ma sœur me laisse servir toute seule? Dis-lui donc de m’aider».

Nous voilà renvoyés à toutes nos prières de demande. Ont-elles un petit accent impératif, autoritaire ou la belle couleur de la confiance totale qui expose simplement un besoin?

La réponse de Jésus ne doit pas nous heurter. Marie est plus que sa mère; en l’appelant «femme», il souligne la solidarité de Marie avec l’humanité entière.

«A Cana Jésus annonce les noces de Dieu avec l’Humanité!»

«Or, il y avait là six jarres de pierre…» Six et non pas sept qui est le chiffre parfait, là aussi, expression d’un manque. Mais elles sont en pierre, donc durables, solides et remplies jusqu’au bord, elles symbolisent la première Alliance de Dieu avec Israël qui conduit à Jésus, qui n’arrivera à sa plénitude qu’en Jésus.

Jésus ne fait pas de miracles à partir de rien: il transforme l’eau puisée par les serviteurs, comme il transforme nos efforts, nos misères pour en faire le vin de son Royaume. Il donne au-delà de ce que nous attendons. C’est la plénitude de sa vie divine qu’il veut partager avec chacun, chacune de nous.

A Cana, Jésus dit à Marie: «Mon heure n’est pas encore venue». Veut-il retarder la venue de son heure, la repousser encore un peu? Mais au fond, quelle plus belle occasion qu’un mariage pour nous faire comprendre que l’amour divin qu’il vient nous révéler est un amour quasi nuptial! L’heure de Jésus, c’est l’heure pascale de sa Passion et si elle semble déjà se rapprocher, c’est que désormais tous ses actes vont s’accomplir dans la perspective de la croix où tout sera consommé.

«Jésus manifesta sa gloire et ses disciples crurent en lui», des disciples que Jésus vient d’appeler. Mais ne nous y trompons pas, la gloire de Jésus n’est pas de faire des miracles, ce qu’il veut c’est faire connaître qui il est, faire pressentir de quel don sans mesure, de quel amour il veut nous combler. Ce mariage de Cana symbolise des épousailles bien plus grandioses, racontées par la longue tradition biblique révélant que Dieu nous aime comme un époux plein de tendresse et de fidélité, c’est une histoire d’Alliance. A Cana Jésus annonce les noces de Dieu avec l’Humanité!

Alors, laissons-nous envahir par la tendresse de Dieu et réalisons que nous sommes aimés, épousés par le plus grand Amour qui soit! Goûtons à ce vin nouveau qui est du très bon!

Sœur Véronique | Vendredi 14 janvier 2022


Jn 2, 1-11

En ce temps-là,
    il y eut un mariage à Cana de Galilée.
La mère de Jésus était là.
    Jésus aussi avait été invité au mariage
avec ses disciples.
    Or, on manqua de vin.
La mère de Jésus lui dit :
« Ils n’ont pas de vin. »
    Jésus lui répond :
« Femme, que me veux-tu ?
Mon heure n’est pas encore venue. »
    Sa mère dit à ceux qui servaient :
« Tout ce qu’il vous dira, faites-le. »
    Or, il y avait là six jarres de pierre
pour les purifications rituelles des Juifs ;
chacune contenait deux à trois mesures,
(c’est-à-dire environ cent litres).
    Jésus dit à ceux qui servaient :
« Remplissez d’eau les jarres. »
Et ils les remplirent jusqu’au bord.
    Il leur dit :
« Maintenant, puisez,
et portez-en au maître du repas. »
Ils lui en portèrent.
    Et celui-ci goûta l’eau changée en vin.
Il ne savait pas d’où venait ce vin,
mais ceux qui servaient le savaient bien,
eux qui avaient puisé l’eau.
Alors le maître du repas appelle le marié
    et lui dit :
« Tout le monde sert le bon vin en premier
et, lorsque les gens ont bien bu, on apporte le moins bon.
Mais toi, tu as gardé le bon vin jusqu’à maintenant. »

    Tel fut le commencement des signes que Jésus accomplit.
C’était à Cana de Galilée.
Il manifesta sa gloire,
et ses disciples crurent en lui.

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