La chapelle de la Maladière ouvre ses portes aux marginaux et aux zonards

Lausanne: un lieu pour prier (040693)

Lausanne, 4juin(APIC) Tous les dimanches soirs, à partir du 6 juin, la

chapelle de la Maladière à Lausanne accueillera pour un temps de prière les

« gens de la rue », c’est-à-dire les « zonards », les marginaux, les sans-abris. L’initiative a vu le jour grâce au soutien de la Ville de Lausanne,

qui met la chapelle à disposition .

La demande d’un lieu pour prier est venue des gens de la rue. « Parce

qu’ils n’ont pas besoin que de social », souligne Jan de Haas, pasteur de

l’Eglise réformée vaudoise, chargé d’un ministère auprès des gens de la

rue. Grâce à l’appui de la ville et de la paroisse, la chapelle de la Maladière leur ouvrira ses portes chaque dimanche soir à 20h30. Le temps de

prière sera suivi d’un moment de partage. La chapelle servira sans doute

aussi de lieu pour les services funèbres.

Dans le milieu de la marginalité, le sida ou les overdoses frappent

souvent, rappelle le pasteur de Haas. Située à proximité du lac, la chapelle est toute proche de l’endroit où marginaux et « zonards » ont coutume de

se retrouver. Le choix est d’autant plus symbolique que la Maladière est la

dernière léproserie à avoir fermé ses portes Lausanne.

A l’heure où 30 nouveaux squatters viennent d’être mis à la rue, la chapelle pourrait aussi devenir un lieu porte-parole des misères de la zone,

estime Jan de Haas. Les temps de prières seront animés conjointement dimanche 6 juin, puis à tour de rôle, par Mère Sofia, moniale orthodoxe, principale animatrice de la maison d’accueil du Parachute, Jan de Haas, du coté

protestant, et Dominique Lehnherr, catholique engagée, responsable du centre d’accueil Bethraïm. L’infrastructure (conciergerie, chauffage) est assurée par la ville. (apic/spp/mp)

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