Le pape François et la guerre en Ukraine

Si le pape François n’a effectivement pas condamné nommément Vladimir Poutine et la Russie, au fil de l’avancé du conflit ses allusions sont devenues toujours plus fermes et plus transparentes. I.MEDIA a compilé ses diverses prises de paroles et ses actions.

Le 12 avril, le pape rappelle que la guerre est un «échec de l’humanité» dans un message lu à l’occasion d’un pèlerinage interreligieux de solidarité pour l’Ukraine, organisé par l’Institut interconfessionnel Elijah. «Que les responsables gouvernementaux, en particulier ceux qui font appel aux principes sacrés de la religion, entendent la parole de Dieu qui dit: «J’ai des projets de paix et non de malheur»», avertit le pontife.

Le 12 avril, le cardinal Tagle, président de Caritas Internationalis, réagit à la mort de deux employées de la Caritas de Marioupol en Ukraine. Le préfet du dicastère pour l’Évangélisation des peuples appelle à «mettre fin à cette violence».

Le 11 avril, le Saint-Siège annonce qu’une méditation du Chemin de Croix qui doit avoir lieu le 15 avril au Colisée est confiée à une famille ukrainienne et une famille russe. «Parle dans le silence de la mort et de la division et apprends-nous à faire la paix, à être frères et sœurs, à reconstruire ce que les bombes auraient voulu détruire», peut-on lire dans cette médiation sur la mort de Jésus.

Le 10 avril, le pape François appelle à une trêve de Pâques en Ukraine, à l’occasion de l’Angélus dominical. Le pontife demande que cette trêve soit employée « non pour recharger les armes et reprendre le combat» mais «pour arriver à la paix à travers une vrai négociation».

Le 10 avril, lors de la messe des Rameaux, le pape assure qu’aujourd’hui encore, le Christ est «crucifié» par «la folie de la guerre».

Le 10 avril, le cardinal Konrad Krajewski, aumônier du pape François, quitte Rome pour se rendre pour la troisième fois à Kiev. Il voyage à bord d’une ambulance – la seconde offerte par le pontife – avec pour objectif de remettre ce véhicule et sa cargaison aux Ukrainiens le Jeudi Saint.

Le 8 avril, les scientifiques du Saint-Siège alertent contre le risque d’escalade nucléaire. «L’humanité est à nouveau confrontée à une grave menace, découlant des conflits armés et de la guerre intense que la Russie a infligée à l’Ukraine»: c’est ainsi que commence la déclaration de l’Académie pontificale des sciences signée par dix membres.

Le 7 avril, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, assure en marge d’une conférence à Radio Vatican qu’un éventuel voyage du pape à Kiev est à l’étude, ainsi qu’une rencontre du pape avec le patriarche de Moscou, sur « terrain neutre ». « Tout doit être fait pour éviter une escalade de la violence », insiste le cardinal italien.

Le 7 avril, le nouvel ambassadeur d’Ukraine près le Saint-Siège, Andriy Yurash, est reçu par le pape François. Présent à Rome depuis le début du mois de mars, il a multiplié les contacts diplomatiques pour sensibiliser au drame vécu par la population ukrainienne.

Le 6 avril, le pape François dénonce une « cruauté toujours plus horrible » perpétrée sur la terre ukrainien et déploie un drapeau de l’Ukraine lors de l’audience générale. Parlant du « massacre de Boutcha », il confie que le « sang innocent » des centaines de cadavres de civils qui y ont été retrouvés après le retrait de l’armée russe « crie jusqu’au ciel ». 

Le 3 avril, à Malte, le pape profite une nouvelle fois de l’Angélus dominical pour inviter les fidèles à la prière pour la paix. Il parle alors d’une Ukraine « martyrisée », encore sous les bombardements. 

Le 2 avril, dans l’avion qui l’emmène de Rome à Malte, le pape évoque devant des journalistes la possibilité de se rendre à Kiev. À la question de savoir s’il prend en compte l’invitation de s’y rendre, le pontife de 85 ans répond : « Oui, c’est sur la table ». 

Le 1er avril, lors d’une audience privée au Vatican, le président polonais Andrzej Duda invite le pape en Pologne pour y rencontrer des Ukrainiens. 

Le 27 mars, de la fenêtre du Palais apostolique, lance un appel à mettre fin à « l’invasion de l’Ukraine » lors de l’Angélus dominical. Qualifiant la guerre d’acte « sacrilège », il exhorte à la rayer de l’histoire de l’humanité « avant qu’elle n’efface l’homme de l’histoire ».

Le 26 mars, le cardinal Konrad Krajewski, aumônier apostolique, se rend pour la seconde fois en Ukraine. Dans la ville de Lviv, il doit apporter une ambulance donnée par le pape François.

Le 25 mars, le pape consacre l’Ukraine et la Russie au Cœur immaculée de Marie. « Fais que cesse la guerre, assure au monde la paix », supplie-t-il. 

Le 23 mars, le pape François déclare qu’»il n’y a pas de victoire dans la guerre» lors de l’audience générale. «Acheter des armes, faire des armes n’est pas la solution», abonde-t-il.

Le 23 mars, le texte de la consécration de l’Ukraine et de la Russie au Cœur immaculé de Marie est diffusé. «Nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tragédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales», y lit-on notamment.

Le 22 mars, pour la seconde fois depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par les forces russes, le pape François téléphone au président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Le 21 mars, Radio Vatican étend sa diffusion en ondes courtes vers l’Ukraine et la Russie.

Le 20 mars, l’édition allemande de Catholic News Agency rapporte que le pape émérite Benoît XVI s’associera au pape François par la prière pour consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie le 25 mars 2022.

Le 20 mars, lors de l’angelus, le pape François qualifie la guerre en Ukraine de «répugnante». Il s’est dit proche du «peuple martyrisé» d’Ukraine frappé par la «cruauté inhumaine» de la guerre,

Le 19 mars, le pape se rend à l’hôpital pédiatrique romain du Bambino Gesù, propriété du Saint-Siège. Il y visite des enfants ukrainiens dont certains sont des victimes directes du conflit en cours.

Le 18 mars, les évêques et les évêques du monde entier sont conviés à s’unir à la consécration de la Russie et de l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie.

Le 18 mars: «L’humanité est menacée par un abus pervers du pouvoir et des intérêts partisans, qui condamne les gens sans défense à subir toutes formes de violence brutale», écrit le pape dans une lettre au président du CCEE 

Le 18 mars: »Cela nous fait penser à la sauvagerie de la nature humaine, jusqu’où nous sommes capables (d’aller). Assassins de nos frères.» dénonce le pontife dans un discours spontané à un congrès pour l’éducation.

Le 16 mars, le pape François et le patriarche russe Kirill échangent en visioconférence sur la «guerre en Ukraine et sur le rôle des chrétiens et de leurs pasteurs qui doivent tout faire pour que la paix règne».

Le 16 mars: Lors de l’audience générale l’évêque de Rome appelle à écouter «le cri de ceux qui souffrent», et à «cesser cette inacceptable agression armée avant qu’elle ne réduise les villes à des cimetières».Il met par ailleurs en garde contre le «déluge» d’une «éventuelle guerre atomique».

Le 15 mars, le Saint-Siège annonce que le pape va consacrer la Russie et l’Ukraine au Cœur immaculé de Marie le 25 mars

Le 14 mars, après la visite au Vatican du Premier ministre slovaque Eduard Heger, le Saint-Siège annonce une nouvelle mission du cardinal Michael Czerny auprès des réfugiés ukrainiens.

Le 13 mars, le pape François lance avec véhémence un nouvel appel à l’Angélus : «Au nom de Dieu, je vous le demande : arrêtez ce massacre !» s’écrie-t-il depuis la fenêtre du palais apostolique. Il appelle à mettre fin à cette «inacceptable agression armée».

Le 12 mars, dans un entretien, le cardinal Pietro Parolin confirme que le Vatican est prêt à servir de médiateur, que la Russie a pris acte de la proposition mais n’a pour l’instant pas répondu.

Le 12 mars sur Twitter, le pontife appelle »au nom de Dieu» à cesser le combat, plaidant pour «les enfants qui ont pour jouets des restes de guerre», avec les hashtags #PrionsEnsemble et #Ukraine.

Le 11 mars, le cardinal Czerny rentre à Rome au terme de trois jours passés en Hongrie – et, pendant quelques heures, en Ukraine – à la rencontre des migrants qui fuient le conflit.

Le 9 mars, lors d’un séminaire organisé à Rome, le cardinal Parolin s’indigne du bombardement d’un hôpital pédiatrique à Marioupol (Ukraine).

Le 9 mars, le cardinal Krajewski continue sa mission de représentant du pape François sur le terrain à la frontière polono-ukrainienne où il rencontre des réfugiés, puis à Lviv où il s’entretient avec des responsables religieux,

Le 8 mars, le cardinal Parolin s’entretient par téléphone avec le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Il lui transmet la préoccupation du pape et demande la «fin des attaques armées» ainsi que la «mise en place de couloirs humanitaires pour les civils et les sauveteurs».

Le 6 mars: «Il ne s’agit pas seulement d’une opération militaire mais d’une guerre qui sème la mort, la destruction et la misère» dénonce le pape lors de langélus

Le 5 mars, le compte Twitter du pape François diffuse une prière mariale avec le mot-dièse #Ukraine. «Demandons à la reine de la paix de nous couvrir de son manteau», demande notamment le pontife.

Le 3 mars, le nonce apostolique en Fédération de Russie, Mgr Giovanni d’Agnello, est reçu par le patriarche Cyrille, à Moscou. «Nous percevons très positivement le ministère du pape François, qui contribue vraiment beaucoup à la justice et à la paix», lui assure le chef de l’Église orthodoxe russe. Aucune mention explicite de la guerre en Ukraine ne filtre de cet entretien.

Le 2 mars, Mgr Caccia, représentant du Saint-Siège aux Nations unies, intervient lors de la 11e session extraordinaire d’urgence de l’Assemblée générale des Nations unies pour réclamer la cessation immédiate des hostilités. Il plaide en outre pour la création de couloirs humanitaires en Ukraine.

Le 2 mars, le pape François exhorte à prendre «les armes de l’esprit» afin d’implorer Dieu pour la paix en Ukraine, dans une homélie lue par le secrétaire d’État du Saint-Siège à l’occasion de la messe des Cendres.

Le 2 mars au matin, le pape François demande d’élever «une supplication pour la paix en Ukraine», à l’occasion de la Journée de prière et de jeûne pour la paix.

Le 2 mars, par l’intermédiaire de l’aumônerie apostolique, le pape François fait parvenir du matériel médical à la basilique Santa Sofia de Rome, église nationale de la communauté ukrainienne.

Le 28 février, le secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin affirme qu’il n’est «jamais trop tard» pour négocier. Le Saint-Siège «est toujours prêt à aider les parties à prendre cette voie», assure-t-il

Le 27 février: «Faisons taire les armes!», a lancé le pape condamnant ceux qui se fient à «la logique diabolique et perverse des armes, […] la plus éloignée de la volonté de Dieu» lorss de l’angélus 

Le 26 février, le pape François téléphone au président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky. Selon l’ambassade d’Ukraine près le Saint-Siège, il aurait à cette occasion «exprimé sa profonde tristesse pour les événements tragiques qui se déroulent» actuellement dans le pays d’Europe de l’Est.

Le 25 février, le pape publie sur son compte Twitter un extrait de son encyclique Fratelli tutti : «Toute guerre laisse le monde pire que dans l’état où elle l’a trouvé. La guerre est toujours un échec de la politique et de l’humanité, une capitulation honteuse, une déroute devant les forces du mal»Le message est aussi écrit en russe et en ukrainien.

Le 25 février, un peu plus de 24 heures après le début de l’offensive russe en Ukraine, le pape François se rend à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège pour «manifester sa préoccupation pour la guerre». Un geste inédit.

Le 23 février, le pape François exprime sa «grande douleur» pour la «détérioration de la situation en Ukraine», lors de l’audience générale. Il décrète une Journée de jeûne pour la paix le 2 mars, jour du Mercredi des cendres, afin de répondre à «l’absurdité diabolique de la violence».

Le 20 février, le pape déclare lors de l’Angelus  qu’il est «triste que des peuples fiers d’être chrétiens voient les autres comme des ennemis et pensent à se faire la guerre». 

Le 13 février, le pape François confie que «les nouvelles qui parviennent de l’Ukraine sont très préoccupantes». En marge de l’Angélus,

Le 9 février, lors de l’audience générale du mercredi, le pape François appelle une nouvelle fois à la prière pour la paix en Ukraine. Demandant «que les tensions et les menaces de guerre soient dépassées à travers un dialogue sérieux»,

Le 26 janvier, le pape «invite à prier pour la paix en Ukraine, et à le faire souvent au cours de cette journée» de prière qu’il a voulue. Il exhorte à ce que cette terre puisse «surmonter les blessures, les peurs et les divisions».

Le 23 janvier, le pape lance un appel solennel à la paix en Ukraine et en Europe, lors de l’Angélus. Sans prononcer le nom de la Russie, il déclare par ailleurs le mercredi 26 janvier «Jour de prière pour la paix».

Le 10 janvier 2022, dans son discours au corps diplomatique accrédité près le Saint-Siège, le pape François évoque d’une phrase la situation ukrainienne : «La confiance réciproque et la disponibilité à un dialogue serein doivent animer toutes les parties concernées afin de trouver des solutions acceptables et durables en Ukraine et dans le Caucase méridional».

Le 12 décembre 2021, le pape lance un appel pour la paix en Ukraine lors de l’Angélus. «Les armes ne sont pas le chemin», avertit-il, assurant prier pour «la chère Ukraine, pour toutes ses Églises et ses communautés religieuses, et pour tout son peuple».

Le 18 avril 2021, le pape affirme suivre avec préoccupation l’évolution du conflit en Ukraine, «où ces derniers mois se sont multipliées les violations de cessez-le-feu». Après avoir récité la prière du Regina Caeli depuis la fenêtre du Palais apostolique, il demande que soient réalisés des gestes de paix.

I.MEDIA

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