Jérusalem: Le patriarche orthodoxe (010993)
Un synode extraordinaire réuni à Istanbul dépose deux autres archevêques
Accusé d’activités ecclésiales illégitimes et non canoniques
Istanbul/Paris, 1erseptembre(APIC) Un synode extraordinaire présidé par
Bartholomeos Ier, patriarche oecuménique de Constantinople, a menacé de déposer le patriarche grec-orthodoxe de Jérusalem, Diodoros Ier, acccusé par
d’autres Eglises grecques-orthodoxes locales de toute une série d’activités
ecclésiales illégitimes et non canoniques, comme la nomination d’une hiérarchie parallèle dans certains pays. Cette décision, prise il y a un mois,
a été rendue publique ce mercredi. Un délai courant jusqu’à Noël a été donné au patriache Diodoros pour s’amender, sans quoi la sanction deviendrait
exécutoire.
Deux des collaborateurs du patriarche de Jérusalem concernés par cette
affaire, les archevêques Timotheos de Lydda et Hesychios de Capitolia, ont
quant à eux été destitués de leur rang épiscopal et quatre autres prêtres
dependant de Jérusalem et basés en Australie ont été réduits à l’état laïc.
C’est pour éviter une rupture plus grave encore dans l’Eglise orthodoxe que
le patriarche oecuménique de Constantinople Bartholomeos Ier, le patriarche
Parthenios d’Alexandrie et 28 autres hiérarques grecs-orthodoxes venus du
monde entier, ont décidé, après avoir voté cette grave sanction contre le
patriarche de Jérusalem, de la suspendre quelques mois pour voir s’il
allait abandonner ses « activités destructives ».
Ce synode spécial, organisé les 30 et 31 juillet au Phanar à Istanbul,
siège du patriariarcat oecuménique de Constantinople, a été décidé en raison des activités non canoniques menées depuis des années par le patriarche
Diodoros Ier. Les responsables grecs-orthodoxes lui reprochent « l’intrusion
dans un autre diocèse », – en particulier la nomination de deux évêques en
Australie et une présence non canonique et des interférences avec des juridictions autres en Afrique et en Amérique – et le soutien et la coopération
avec des groupes orthodoxes « schismatiques et hérétiques » comme les « vieuxcalendaristes », dissidents depuis qu’en 1923, l’Eglise de Grèce comme le
patriarcat oecuménique et d’autres Eglises orthodoxes, ont adopté le calendrier grégorien. Actuellement, toute forme de communion avec le patriarche
Diodoros est suspendue. (apic/sop/be)
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