Jean-Paul II clôt l’Année Mariale (150888)

Rome, 15août(APIC/CIP) Jean Paul II a conclu l’Année Mariale ce lundi 15

août, jour de l’Assomption, comme il l’avait prévu dans l’encyclique Redemptoris Mater. Cette Année Mariale avait été ouverte le 7 juin 1987, jour

de la Pentecôte. Pour sa clôture, le pape a célébré une messe en rite copte, le dimanche 14 août et le lundi 15 août à 9 h 30, il a présidé une

célébration eucharistique solennelle, Place St-Pierre à Rome.

Dimanche 14 août, Jean Paul II et le patriarche d’Alexandrie des coptes,

Stephanos II Ghattas, ainsi que des évêques et des prêtres du même rite,

ont célébré en la basilique de Ste-Marie Majeure la « Prière de l’Encens »

selon le rite copte alexandrin. L’Eglise copte (mot qui vient du grec « aiguptos » dont la première syllabe est tombée) a, selon la tradition, reçu

l’Evangile de Saint Marc. L’office de l’encens est célébré par les coptes

deux fois par jour (matin et soir). Celui qui a été célébré le 14 août est

l’office du soir avec une partie propre à la fête de l’Assomption suivi

d’une prière de louange. L’encens, élément caractéristique de tout l’office, a une valeur de purification, de pardon des péchés, comme l’exprime la

liturgie copte : « Recois cet encens de nos mains, pécheur, comme odeur de

suavité, rémission de nos péchés et de tout le peuple ».

La célébration de ce 14 août fait partie des célébrations en rite oriental que le pape a voulu à l’occasion de l’Année Mariale afin que soit partagé « le précieux trésor théologique et spirituel qui est commun à toutes

les Eglises d’Orient ».

Le jour de l’Assomption, la célébration eucharisitque solennelle

présidée par Jean Paul II a été placée sous le signe du pèlerinage vers le

bimillénaire de la naisance du Christ. La liturgie s’est ouverte par une

procession, de la Chapelle Pauline du Palais Apostolique à l’îcone de Marie

« Salus populi romani » de la basilique Ste-Marie Majeure qui a été placée

pour la circonstance dans la basilique Saint-Pierre. Ensuite a eu lieu le

chant des litanies de la Madone et l’Epitaphios (en rites grec et albanais), puis l’eucharistie proprement dite. Dans l’esprit de communion de

patrimoine liturgique entre l’Orient et l’Occident, qui a dominé toute cette Année Mariale, différents éléments des Eglises orientales ont en effet

été introduits, aussi bien dans la procession que dans la célébration. Ainsi, après la première lecture de la messe, des moines de rite éthiopien ont

exprimé une louange à la Vierge. Après le chant du texte latin de l’Evangile, celui-ci a été également proclamé selon la tradition de l’Eglise copte;

et, à la communion, un moine caldéen a chanté un hymne de son rite.

C’est à l’issue de la célébration que Jean Paul II a proclamé la clôture

de l’Année Mariale. Jean Paul II a également écrit à cette occasion au cardinal Luigi Dadaglio, président du comité central pour l’Année Mariale. Le

pape y exprime sa gratitude et sa satisfaction et évoque les nombreuses

initiatives prises « pour favoriser la participation des fidèles à un événement de grâce si particulier ». Il cite notamment les contacts établis à

cette occasion à travers les lettres circulaires aux épiscopats du monde

entier.

Mgr Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la

Foi, a qualifié l’Anné Mariale de « chance historique » et a invité l’Eglise

à retrouver son identité dans la Mère de Dieu et la dynamique de l’histoire

sainte. (apic/cip/cic/bd)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/jean-paul-ii-clot-l-annee-mariale-150888/