Sur son site Internet, la ligue souligne que l’avortement n’est « pas un crime ». Les déclarations du pape François sont « une diffamation des femmes » qui ont recours à l’avortement, critique la SKF.
Du point de vue de l’organisation, le droit à des interruptions de grossesse sûres et légales fait partie du droit à l’autodétermination des femmes, pour lequel elle s’engage. « Nous nous engageons pour la protection de la vie, mais nous ne méconnaissons pas les aspects sociaux, juridiques ou économiques qui peuvent conduire à une interruption de grossesse ».
Chaque femme a droit au soutien de la société, aussi bien celle qui décide de devenir mère malgré la détresse de toute femme qui a recours à une interruption de grossesse, écrit encore la SKF. « C’est une exigence fondamentale de l’amour chrétien du prochain ». Les femmes qui envisagent une IVG sont « celles qui souffrent, pas des criminelles ». « C’est triste, mais ce n’est pas condamnable ».
Le pape François a une nouvelle fois fermement condamné l’avortement dans une interview à l’agence Reuters publiée le 4 juillet 2022. Reprenant une comparaison à laquelle il a déjà eu souvent recours, il a relevé: «La question morale est de se demander s’il est juste d’éliminer une vie humaine pour résoudre un problème; de fait, est-il juste de louer un tueur à gages pour résoudre un problème?» En 2018 déjà, le pape François avait comparé l’avortement à un meurtre commandité. (cath.ch/kath.ch/bal/mp)
Maurice Page
Portail catholique suisse
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