Une vie de silence et de dévouement

Rome : béatification de Soeur Ulrika Nisch (281087)

Rome, 28octobre(APIC) Dimanche 1er novembre, en la fete de la Toussaint,

Jean Paul II, entouré de l’archeveque de Fribourg en Brisgau, Mgr Oskar Saier, et des éveques de Coire, Mgr Johannes Vonderach, et de RottenburgStuttgart, Mgr Georg Moser, procèdera à la béatification de Soeur Ulrika

Nisch, des Soeurs de la Sainte-Croix d’Ingenbohl, près du lac de Constance.

C’est à l’hopital Gemelli, après l’attentat de 1981, que le pape signa le

décret introduisant la cause en béatification de Soeur Ulrika, qui a vécu

dans le silence et le service de Dieu et de ses frères. Le pape procèdera

également ce dimanche à la béatification de la Soeur ursuline Blandine Merten, du diocèse de Trèves, en Allemagne, et de Frère Arnould (Jules Nicolas

Rèche), un Français, Frère des Ecoles chrétiennes.

Soeur Ulrika est née le 18 septembre 1882 à Mittelbiberach, dans le Bade-Wurtemberg. Elle est baptisée sous le nom de Franziska. Enfant naturel

d’une serveuse et d’un palefrenier, elle est élevée chez une tante, qui lui

donne une éducation religieuse. Dès son entrée à l’école, elle retourne

chez ses parents, alors mariés. Là elle connait la misère. A la fin de sa

scolarité, Franziska accepte trois places d’aide ménagère, entre autres

dans la famille du professeur Morger, ancien directeur de l’école normale

de Rorschach (Saint-Gall), près du lac de Constance. A 22 ans, atteinte

d’une grave maladie du visage, elle séjourne quelques temps à l’hopital et

fait la connaissance des Soeurs de la Sainte-Croix d’Ingenbohl. A 22 ans,

en 1904, elle entre au couvent, dans la maison provinciale de Hegne.

En 1907 elle prononce ses voeux sous le nom de Soeur Ulrika. Elle est

alors désignée pour le travail de la cuisine, d’abord à Bühl (Bade-Wurtemberg), puis à Baden-Baden, dans la maison Saint-Vincent de Paul. Elle accomplit les taches les plus humbles, accepte d’etre la dernière. Son humilité et son amour de Dieu et des hommes la font apprécier de tous. Les

épreuves spirituelles et la fatigue physique usent ses forces rapidement et

elle meurt le 8 mai 1913, à l’age de 33 ans, atteinte de tuberculose. Depuis sa mort, des milliers de pèlerins de Souabe, d’Autriche et de Suisse

viennent prier sur sa tombe au cimetière du couvent de Hegne.

Soeur Ulrika n’a cessé de se laisser conduire par Dieu, comme en

témoigne cette réflexion qu’elle confiait à une Soeur peu avant sa mort :

« Dieu veut que je meure comme j’ai vécu. Il fera, quand Il le voudra, ce

qui lui plait ». Soeur Ulrika a reçu beaucoup de Graces dans la prière. En

la béatifiant , « l’Eglise honore une religieuse, qui par sa modestie, son

dévouement silencieux et ses souffrances, est un modèle pour notre époque

marquée par le bruit et l’égoisme », a déclaré l’attaché de presse de l’archidiocèse de Freiburg en Brisgau.

Beaucoup de Soeurs d’Ingenbohl voient en elle une modèle et espèrent de sa

béatification un renouveau de la Congrégation, un épanouissement et un renforcement de son esprit, plus de joie, d’attention à la misère et de simplicité dans la communauté. (apic/cor)

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