Bruxelles, 2octobre(APIC/CIP) Il y aura l’an prochain 20 ans que l’Université Catholique de Louvain a été scindée en deux, avec des personnalités
juridiques distinctes depuis 1970 : l’Université Catholique de Louvain,
établie à Louvain-La-Neuve (Ottignies) et à Louvain-en-Woluwé (Bruxelles);
la Katolieke Universiteit te Leuwen, établie à Louvain (Leuwen) et à
Courtrai. Mgr Massaux, l’ancien recteur de l’UCL (Université Catholique de
Louvain), n’a toujours pas accepté « l’expulsion des francophones », et la
division de la prestigieuse Université fondée en 1425.
C’est dans un lire récent publié aux Editions Didier Hatier que Mgr Massaux donne son point de vue : « Pour l’Université Catholique de Louvain. Le
« Recteur de Fer » dialogue avec Omer Marchal ». Mgr Massaux s’y exprime franchement : « Je le dis avec force. C’est la première fois dans l’histoire du
monde qu’une Université en met une autre à la porte, et il faut que cela
soit entre chrétiens ! C’est cela, pour moi, le grand scandale; c’est cela
le péché contre l’Esprit, celui, dit l’Evangile, qui ne sera pas pardonné ».
Le recteur de l’UCL s’explique : « Il faut bien prendre l’exacte dimension
de ce que représentait aux yeux du peuple chrétien ordinaire, meme aux yeux
des plus simples, l’UCL en tant qu’instrument de travail à l’intérieur de
l’Eglise catholique, au coeur de ’intelligentsia mondiale croyante et non
croyante. Et c’est cet instrument, unique et vaste, que l’on a saboté ! »
Plus de trois cents questions ont été posées par son interlocuteur à Mgr
Massaux, notamment celles-ci : « Comment devient-on pretre ? », « Et le cout
du transfert de l’UCL ? », et « Avez-vous des craintes concernant la communautarisation de l’enseignement ? ». A chaque question, la réponse est donnée, nette, directe, avec la meme conviction sous-jacente, inspirée de
l’Evangile et mise en exergue de ce livre-témoignage : « La vérité vous
rendra libres » (Jn 8,32).
Tout en gardant son propos critique à l’égard des auteurs de « l’expulsion des francophones » de Louvain, Mgr Massaux n’hésite pas à dire : « Je
suis pret à monter aux barricades pour sauver l’enseignement catholique,
meme en Flandre. Parce que je suis chrétien, et que je suis pretre, et que
je suis croyant, et que je pense à la valeur de cet enseignement catholique ». Il estime, en effet, que « l’école chrétienne est, ou devrait etre, le
milieu primordial et pastoral chrétien ».
Dans ce livre Mgr Massaux s’exprime sur la jeunesse, le monde, le ministère sacerdotal d’aujourd’hui ou l’Action Catholique, sans oublier Le
« Livre de la foi, » publié par les éveques de Belgique. « Les jeunes m’ont
appris à ne pas etre nécessairement d’accord avec le monde qui les environne », a-t-il ajouté. L’espérance reste tout de meme présente derrière les
propos de l’ancien recteur. (apic/cip/cor)
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