Journée des Droits de l’Homme 1987 (301187)

APIC-Document

Fribourg, 30novembre(APIC) La libre circulation des idées, par la parole

ou par l’écrit, constitue l’une des conditions essentielles de la dignité

et de l’épanouissement de la personne humaine, tant dans la sphère privée

que sur les lieux de travail, dans l’enseignement et la recherche, les assemblées politiques, la littérature et les médias. Là ou cette liberté

n’est pas garantie, ou l’on ne peut ni parler, ni écrire librement, il y a

violation de droits fondamentaux de la personne humaine tels que la liberté

de conscience et d’opinion , la liberté de la presse et celle de l’enseignement et de la recherche.

Tous ces droits sont aujourd’hui garantis non seulement au niveau des

Etats, mais aussi par des conventions internationales relatives aux droits

de l’homme. Et pourtant, nombreux sont les lieux ou, quotidiennement et de

plusieurs manières, ils ne sont pas respectés et ou l’on voit la presse

censurée, des écrivains interdits de publication, la diffusion d’écrits religieux interdite, les échanges épistolaires controlés, l’expression de

convictions politiques ou religieuses poursuivie et sanctionnée.

Face à ces menaces et à ces violations massives de la libre expression

des opinions dans de nombreux pays, nous sommes reconnaissants au groupe

préparatoire d’avoir choisi cette année pour thème de l’action du 10

décembre, journée des Droits de l’homme, « La parole persécutée ».

Il importe également de veiller constamment à la sauvegarde de la

liberté de parole dans notre pays, afin que la diversité des opinions

trouve à s’exprimer dans la presse, à la radio et à la télévision. Il faut

encourager non seulement la liberté de la presse et de l’information, mais

aussi une politique des médias soucieuse de promouvoir l’expression

d’opinions diverses et d’assurer la liberté des médias face aux pressions

commerciales et idéologiques.

Sans une véritable liberté de la parole, l’activité des Eglises et leur

mission, la proclamation de la Parole, seraient menacées. Mais ce n’est pas

la seule raison qu’ont les chrétiens et leurs Eglises de s’engager dans

cette tâche importante qu’est la lutte en faveur de la liberté de parole.

Notre motivation essentielle s’enracine dans la conviction que toute personne humaine est créée à l’image de Dieu. En raison de notre foi et à la

suite de Jésus, nous avons le devoir de nous engager pour que soit respecté

le droit de toutes les images de Dieu, c’est-à-dire de tous les êtres humains.

Le Président du Conseil Président de la Conférence

de la Fédération des Eglisesdes Evêques suisses

protestantes de la Suisse

+ Henri Schwery

Heinrich RusterholzEvêque de Sion

L’Evêque de l’Eglise catholique-chrétienne de Suisse

+ Hans Gerny

webmaster@kath.ch

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