APIC-Document
Fribourg, 30novembre(APIC) La libre circulation des idées, par la parole
ou par l’écrit, constitue l’une des conditions essentielles de la dignité
et de l’épanouissement de la personne humaine, tant dans la sphère privée
que sur les lieux de travail, dans l’enseignement et la recherche, les assemblées politiques, la littérature et les médias. Là ou cette liberté
n’est pas garantie, ou l’on ne peut ni parler, ni écrire librement, il y a
violation de droits fondamentaux de la personne humaine tels que la liberté
de conscience et d’opinion , la liberté de la presse et celle de l’enseignement et de la recherche.
Tous ces droits sont aujourd’hui garantis non seulement au niveau des
Etats, mais aussi par des conventions internationales relatives aux droits
de l’homme. Et pourtant, nombreux sont les lieux ou, quotidiennement et de
plusieurs manières, ils ne sont pas respectés et ou l’on voit la presse
censurée, des écrivains interdits de publication, la diffusion d’écrits religieux interdite, les échanges épistolaires controlés, l’expression de
convictions politiques ou religieuses poursuivie et sanctionnée.
Face à ces menaces et à ces violations massives de la libre expression
des opinions dans de nombreux pays, nous sommes reconnaissants au groupe
préparatoire d’avoir choisi cette année pour thème de l’action du 10
décembre, journée des Droits de l’homme, « La parole persécutée ».
Il importe également de veiller constamment à la sauvegarde de la
liberté de parole dans notre pays, afin que la diversité des opinions
trouve à s’exprimer dans la presse, à la radio et à la télévision. Il faut
encourager non seulement la liberté de la presse et de l’information, mais
aussi une politique des médias soucieuse de promouvoir l’expression
d’opinions diverses et d’assurer la liberté des médias face aux pressions
commerciales et idéologiques.
Sans une véritable liberté de la parole, l’activité des Eglises et leur
mission, la proclamation de la Parole, seraient menacées. Mais ce n’est pas
la seule raison qu’ont les chrétiens et leurs Eglises de s’engager dans
cette tâche importante qu’est la lutte en faveur de la liberté de parole.
Notre motivation essentielle s’enracine dans la conviction que toute personne humaine est créée à l’image de Dieu. En raison de notre foi et à la
suite de Jésus, nous avons le devoir de nous engager pour que soit respecté
le droit de toutes les images de Dieu, c’est-à-dire de tous les êtres humains.
Le Président du Conseil Président de la Conférence
de la Fédération des Eglisesdes Evêques suisses
protestantes de la Suisse
+ Henri Schwery
Heinrich RusterholzEvêque de Sion
L’Evêque de l’Eglise catholique-chrétienne de Suisse
+ Hans Gerny
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse