Josef Stübi: «Jésus-Christ est mon centre»

Le principal désir du nouvel évêque auxiliaire de Bâle est de pouvoir rester proche des gens. Josef Stübi se veut à l’écoute de Dieu et des hommes. «Jésus-Christ est mon centre», affirme-t-il.

Jacqueline Straub  kath.ch / traduction et adaptation Maurice Page

Au jour de l’annonce de sa nomination, le 20 décembre 2022, comme nouvel évêque auxiliaire Bâle, Josef Stübi a évoqué avec kath.ch sa manière d’envisager son nouveau ministère.

Comment décririez-vous votre spiritualité?
Josef Stübi: Jésus-Christ est mon centre. Je trouve ma joie dans la célébration et j’essaie d’y être pleinement présent. Ce n’est pas toujours la même chose. De temps en temps, j’ai vraiment le sentiment que le Christ me touche profondément. Mais la communauté est également très importante pour moi dans ma spiritualité.

Comment la liturgie peut-elle être passionnante?
La liturgie est passionnante lorsqu’elle est authentique. Cela signifie qu’elle doit être célébrée de manière crédible. 

Quels sont pour vous des ‘lieux de force’ importants?
L’église de Dietwil (AG). C’est là que j’ai été baptisé, confirmé et ordonné prêtre. Au cimetière, je rends visite à des personnes qui me tiennent à cœur. Par exemple ma mère, qui est décédée il y a quelques semaines à l’âge de 96 ans. Mais j’aime aussi aller au Flüeli-Ranft et y savourer le calme. 

Quand avez-vous su que vous vouliez devenir prêtre?
Très tôt déjà. Ma famille et mon entourage m’ont toujours soutenu dans cette démarche. Je n’ai jamais regretté cette décision.

Quelle a été votre première pensée lorsque vous avez appris que vous alliez devenir évêque auxiliaire?
Lorsque le nonce m’a appelé il y a une semaine, je ne savais pas quoi dire. C’était un mélange d’émotions. Ce jour-là, j’étais encore en vacances au Tessin et je suis ensuite parti en randonnée. J’ai pris cette question avec moi et j’ai interrogé le Christ.

Pour vous, qu’est-ce qu’un bon évêque?
Celui qui est à l’écoute de Dieu et des hommes. Je serai là pour les gens. C’est ma position par rapport à ce ministère.  Je souhaite pouvoir rester un pasteur.

Avez-vous peur que la fonction vous change?
Il y aura certains changements, car j’aurai un autre rôle. Mais j’espère que je resterai comme je suis et que des personnes de mon entourage me le diront si je devais trop changer.

L’Eglise est en plein processus synodal. Où voyez-vous le plus grand besoin d’agir dans l’Église?
L’autonomie des Églises continentales. Car certaines questions ici ne se posent même pas encore dans d’autres pays. Notre Eglise universelle est marquée par un décalage. Le pape François entend les questions des gens et aussi ce qui n’est plus une question pour les croyants. J’espère vraiment que le pape François mettra en œuvre le processus synodal, et ce du bas vers le haut. 

Les consultations montrent que la base peut s’imaginer des femmes à des postes de direction. Quelle est votre position sur le sacerdoce féminin?
Une fois, après la messe, une servante de messe m’a dit qu’elle aimerait aussi faire ce que je fais. Je lui ai dit que ce serait bien, mais que je ne pouvais pas lui promettre qu’il y aurait un jour des femmes prêtres. Mais je pourrais très bien l’imaginer. 

On parle aussi beaucoup du célibat obligatoire pour les prêtres.
Il y a 30 ou 40 ans déjà, on discutait dans l’Église de l’abolition du célibat obligatoire pour les prêtres. Nous verrons bien quand cela se fera. Je vis le célibat et je pense que tous ceux qui peuvent le vivre devraient le vivre aussi.

Béniriez-vous un couple homosexuel? 
Je n’ai encore jamais béni un couple homosexuel. Mais on peut bénir des personnes. (cath.ch/kath.ch/js/mp)

Rédaction

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