Le rôle d’avenir de l’assistant
Louvain, 17 décembre 1997 (APIC) La Faculté de droit canonique de la Katholieke Universiteit de Leuven (KUL) a consacré, le 12 décembre, une journée à un statut nouveau dans l’Eglise catholique belge: celui des assistants paroissiaux. Depuis janvier, en effet, le ministère de la Justice accepte de reconnaître chaque année 40 nouveaux « assistants paroissiaux » nommés par les évêques et de les rétribuer comme « ministres du culte ».
Il s’agit d’une situation nouvelle puisque ces assistants paroissiaux ne sont pas des clercs, mais des fidèles laïcs, hommes et femmes, mariés ou célibataires. Moyennant une formation adéquate et une aptitude à servir l’Eglise, ils se voient confier par leur évêque une responsabilité particulière sur le territoire d’une paroisse ou d’un doyenné. Le ministère de la Justice reconnaît ces personnes comme « ministres du culte » pour autant qu’elles soient nommées à un poste vacant de « vicaire ». Pareille nomination est aussi prévue dans le cadre du droit canonique.
Mais quel est, au juste, le statut des assistants pastoraux ? Les textes diocésains leur attribuent une « charge » ou une « mission » ecclésiale. Le professeur Alphonse Borras (UCL et Séminaire de Liège) préfère parler, avec le droit canon, d’un « ministère » ou d’un « office ecclésiastique ». Par rapport à d’autres animateurs pastoraux, la spécificité des assistants paroissiaux est d’être au service d’une ou plusieurs paroisses. Bien que le responsable de la paroisse soit, en dernière instance, son curé, en tant que ministre ordonné, le curé n’est pas tout. L’assistant(e) paroissial(e) est, en réalité, son adjoint(e), son collaborateur ou sa collaboratrice.
Le service attendu de l’assistant paroissial est d’ampleur variable : il peut n’embrasser qu’une série de tâches, ou se placer sur un plan global. Sans se substituer au prêtre, l’assistant paroissial peut être associé de près au gouvernement d’une ou plusieurs paroisses. Il est notamment précieux, selon A. Borras, dans deux cas de figure: là où une équipe pastorale porte, avec le curé, la charge de plusieurs paroisses ; ou bien là où une équipe pastorale est reliée à un prêtre qui n’est pas résidant, ce que prévoit le canon 517. Selon le canoniste liégeois, il est vraisemblable que le ministère de l’assistant paroissial évoluera d’une responsabilité sectorielle à une responsabilité globale. Le manque croissant de prêtres laisse entrevoir un rôle d’avenir pour l’assistant paroissial. (apic/cip/pr)
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