Le pape s’est attristé des « ravages » des guerres « sur toute la famille humaine, causant souffrance et pauvreté ». « Cela nous fait perdre le sens d’être une famille, de nous respecter et de nous tolérer mutuellement, même avec nos différences et nos difficultés », a-t-il souligné.
Il a aussi déploré une époque « rongée par l’individualisme et la fermeture d’esprit », où les consciences sont « engourdies par le confort », par « le fameux «je», «moi», «mon», «avec moi», «pour moi» ». Et le pontife de 86 ans de mettre en garde contre cette « habitude qui peut inconsciemment nous saisir tous », en invitant à « mettre de côté la logique mondaine […] du succès, de la domination, de l’argent ».
« Le capital le plus important que nous puissions avoir est le capital spirituel », a aussi déclaré le pape, estimant que « l’entrepreneur catholique, pour être un signe de la présence de Dieu dans le monde de l’économie et du travail, doit soigner sa relation avec le Seigneur ».
Le successeur de Pierre leur a demandé par ailleurs de prier et de soutenir les prêtres, d’être « proches d’eux », de les aider à concentrer leurs énergies et leur créativité sur l’exercice du ministère pastoral. « Les fidèles ont le droit d’avoir des prêtres bien formés », a-t-il affirmé.
En concluant cette rencontre, le chef de l’Église catholique a évoqué la « reine du Mexique », Notre Dame de Guadalupe, qui selon la tradition est apparue à un indigène dans la ville éponyme en 1531. « Prenez soin d’elle comme elle est : simple, audacieuse, et ne laissez personne l’idéologiser. Telle qu’elle est », a-t-il insisté.
La délégation d’entrepreneurs était accompagnée par Eduardo Pisa, délégué de l’archidiocèse de Mexico pour l’administration des biens ecclésiastiques. (cath.ch/imedi/ak/mp)
Maurice Page
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