Belgique: Le nouvel Abbé du monastère de Chevetogne reçoit la bénédiction abbatiale
Chevetogne, 27 octobre 1997 (APIC) Près de 300 invités étaient rassemblés, samedi, au monastère de Chevetogne, autour du Père abbé Philippe Vanderheyden, élu le 22 juillet dernier pour succéder à Dom Michel Van Parys, démissionnaire. Mgr André-Mutien Léonard, évêque de Namur, lui a conféré la bénédiction abbatiale au cours des vêpres solennelles chantées en l’église byzantine du monastère.
Pour la première fois dans l’histoire du monastère, la bénédiction du Père Abbé s’est déroulée dans le rite byzantin. Les abbés et abbesses des monastères de Wallonie et de Flandre étaient présents, ainsi que quelques représentants orthodoxes et protestants, pour entourer celui qui est devenu le septième supérieur de la communauté bénédictine de Chevetogne depuis sa fondation en 1925 en vue de servir l’unité entre les chrétiens.
Après l’accueil de Mgr Léonard et du nouvel Abbé à l’entrée de l’église, le choeur des moines, dirigé par le Père Thomas Pott, a chanté les psaumes de l’office vespéral dit du « Lucernaire » et les hymnes en l’honneur de la Résurrection et de saint Démètre, commémoré le 26 octobre.
Le nouvel « higoumène »
C’est le Père Emmanuel Lanne, l’aîné des moines prêtres, qui a présenté l’élu de la communauté à l’évêque pour qu’il soit « promu comme higoumène et pasteur du vénérable monastère de l’Exaltation de la Croix ». Dans la tradition byzantine, c’est sous le nom d’ »higoumène » que l’on désigne celui qui est chargé de la responsabilité de guide de la communauté monastique.
Après lui avoir imposé les mains, Mgr Léonard a remis au Père Philippe les insignes de sa nouvelle fonction : le « mandias » (manteau) et le bâton pastoral du guide de la communauté. Dans une brève allocution, l’évêque a rappelé le rôle de la vie consacrée dans l’Eglise: témoigner de manière radicale que le Christ mérite d’être aimé pour lui-même et par-dessus tout. Il a ensuite encouragé le Père Philippe à être à l’écoute de chacun de ses frères et l’a assuré de son soutien dans l’amitié.
La vocation de Chevetogne
A la fin de l’office, le nouveau Père Abbé a exprimé devant l’assemblée sa reconnaissance à l’évêque, à toute la communauté monastique de Chevetogne et en particulier au Père Michel Van Parys, aux représentants des autres Eglises chrétiennes, puis à sa famille. « Le monastère de Chevetogne veut être un carrefour pour l’unité entre les Eglises qui est en retard », a rappelé le Père Philippe, qui a souligné l’enjeu de cette vocation oecuménique. « L’oecuménisme semble parfois enrhumé, voire atteint d’acédie (paresse spirituelle ou intellectuelle), mais nous devons vivre dès maintenant comme si la grâce de l’unité nous était déjà accordée
« Le nouvel Abbé béni n’est rien sans sa communauté », a-t-il poursuivi. « Vous attendez de nous le témoignage d’un amour mutuel qui rayonne ici le Royaume de Dieu. Nous ne pouvons pas vous décevoir. Tous nos frères, et en particulier les pauvres, ont droit à l’unité entre les Eglises ». (apic/cip/ba)
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