La prise de Paris par des dizaines de milliers de jeunes de 160 pays

Paris : Les JMJ, c’est parti

Paris, 19 août 1997 (APIC) Des dizaines de milliers de jeunes en provenance de 160 pays se sont emparés des rues de Paris, dans l’attente du coup d’envoi officiel, mardi en fin d’après-midi, des Journées Mondiales de la Jeunesse, que donnera Mgr Jean-Marie Lustiger, au cours d’une messe d’ouverture qu’il présidera au Champ-de-Mars.

Coup d’envoi ? Pas tout-à-fait cependant. Mardi matin déjà, dans le cadre du Festival de la Jeunesse de ces 12e Journées, une multitude de filles et garçons, dans toutes les langues sinon dans un français hésitant, avait déjà envahi les sites de ce Festival, où plus de 300 animations spirituelles, concerts, spectacles ou autres représentations culturelles seront donnés tout au long de la semaine.

Sur les points de vente de gadgets mis en place par les organisateurs, on met la main au porte-monnaie pour s’acheter selon sa > le souvenir qui marquera cette fête. Ce déplacement. Lointain pour beaucoup, proche pour d’autres, selon qu’on est Africain, Sud-Américain, Asiatique, ou plus simplement Allemand, Italien, Espagnol, voire Suisse ou Français.

T-shirts, médailles, casquettes, cartes… ont la préférence, dans la canicule de cet été parisien sous haute surveillance en raison de la pollution de l’air. Avec leur sac et leur badge, ces pèlerins d’une semaine ne passent pas inaperçus : touche de bonne humeur sur les trottoirs ou dans les métros, à l’heure où les Parisiens font le bilan quelque peu nostalgique de leurs vacances achevées.

Il n’y a guère que les grognons de service, pressés de retrouver leur stress d’avant vacances, pour ne pas goûter à cette prise momentanée de Paris, aux attroupements les plus inattendus, à ces rencontres où l’on s’échange les adresses avec la ferme intention d’honorer l’aubaine d’une invitation.

Parmi ceux qui retrouvent le sourire, figurent en bonne place les cafetiers, et les garçons des terrasses. Les soifs sont les mêmes qu’on soit Noir Blanc ou Jaune.

En fait, dans le Paris encore un peu désert du mois d’août, on ne peut pas ne pas les voir , ces pèlerins: à pied, par groupes de même nationalité ou mélangés, chansons aux lèvres, mélangés qu’ils sont avec les T-shirts vert ou rouge des volontaires.

Dès l’ouverture, le village mondial du développement, un des pôles principaux ce Festival au Jardin des Tuileries, au cœur de Paris, annonce une fête réussie. Les langues des cinq continents se mêlent, même si, et de loin, les Italiens qui donnent le plus de la voix. Et du geste.

Partout des grappes de jeunes discutent, dans un incessant va et vient. A droite, en entrant par la Place de la Concorde que traverse un interminable cortège de camionettes de la Sodexo (compagnie de restauration qui servira au total 4 millions de repas) encadré par des motards de la gendarmerie, le stand du Rosaire invite au recueillement.

A quelques mètres de là, à >, le groupe >, que plusieurs dizaines de jeunes reprennent en chœur.

> encore, voici les >. Traduction : les partenaires des mouvements de jeunes et d’ONG catholiques de développement, à savoir, CAFOD, qui lance sa campagne d’annulation de toutes les dettes du tiers monde, en encore SCIAF, >. Pour compléter, le cinéma a également élu domicile sur cette place : une tente où sont projetés des expériences de solidarité vécues par des jeunes

>, des jeunes filles évoquent autour d’un thé à la menthe offert par des femmes sahraouies, leurs expériences avec ce peuple. Entre deux bruits et entre deux rythmes endiablés de percussions africaines. La >, le >, est composé d’un marché où les militants d’un commerce équitable vantent l’article.

Une presse pas toujours tendre

Quant à la presse parisienne, critique ou conciliante à l’égard de la grandeur et le faste de cette manifestation voulus par l’Eglise qui est en France, elle n’a pas manqué de mettre en première ces JMJ. Et de les commenter abondamment. Même , et que >.

Dans les colonnes du >, le prêtre-sociologue Guy Lescanne constate que la majorité des jeunes ont des difficultés à croire en eux-mêmes, en la justice et en l’avenir. Dans ces conditions, estime-t-il, l’idée de s’engager a du mal à passer. Pour >, >.

Des considérations, qui contrastent avec l’esprit bon enfant qui s’est emparé de la capitale et sur lesquelles passent pour l’heure les acteurs de ces Journées mondiales de la Jeunesse. Dans l’attente de ces prochains jours. (apic/pr)

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