Philippines: les rebelles Musulmans décrètent un cessez-le-feu
Mindanao, 21 juillet 1997 (APIC) Les rebelles Musulmans du Front Moro de Libération Islamique (FMLI) ont décrété le 11 juillet 1997 un cessez-le-feu à durée indéterminée dans l’île de Mindanao. Le gouvernement philippin du président Ramos avait auparavant annoncé une trêve de quatre jours. Cette trêve est la plus importante après les accords de paix conclus en septembre 1996 entre le gouvernement et la branche principale du Front Moro. L’armistice reste cependant fragile.
Cette initiative est la plus importante après les accords de paix conclus en septembre 96, entre le gouvernement et la branche principale du Front Moro. Elle se préparait depuis quelques jours. Le 8 juillet 1997, les troupes gouvernementales avaient dèjà annoncé qu’elles interrompraient leur offensive menée depuis plus de trois semaines contre le FMLI. Ce dernier est soupçonné par les militaires d’être récemment à l’origine d’une série d’enlèvement autour de Cotabato, au sud de l’île de Mindanao. Selon le chef des forces armées philippines le cessez-le-feu déclaré unilatéralement doit durer 48 heures et permettre une rencontre entre les Musulmans dissidents et Misuari, chef de la branche principale du front Moro, rallié au gouvernement depuis le septembre et actuel gouverneur de la région musulmane autonome. Ce dernier veut persuader les dissidents d’entamer des négociations et semble aujourd’hui être arrivé à ses fins.
On a pourtant pu croire un moment, que la situation allait se détériorer. Le 9 juillet, treize salves de mortiers tirées d’une position tenue par les rebelles sont tombées sur un camp militaire où étaient cantonnées les forces nationales qui ont répliqué par un « tir d’artillerie d’une égale intensité ».
L’armistice reste cependant bien fragile. Divers projets de négociations entre les deux parties n’ont cessé d’être remis en cause par la reprise intermittente des hostilités. Sept rencontres ont eu lieu depuis janvier 1997. Sans résultats. Des entretiens préliminaires prévus le 29 juin dernier ont été repoussés à plus tard par le Front Moro de Libération Islamique suite à la reprise des hostilités. Celles-ci ont duré deux semaines et se sont soldées par la chute du camp rebelle de Rajamuda, le 26 juin. Plus de 158 personnes, la plupart des guérilleros, sont tombées au cours des combat; 66’000 civils avaient dû fuir la zone des affrontements.
La tension s’est encore accrue, avec les 17 obus lancés par les rebelles contre leur ancien camp de formation, désormais aux mains de leur ennemi. L’armée philippine a riposté avec une attaque aérienne. Le jour suivant, l’armée philippine a pris l’initiative du cessez-le-feu qui allait conduire à l’armistice actuel. (apic/eda/oc)
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