Rome: Synode de l’Eglise arménienne catholique
dans sa recherche d’un droit propre
Rome, 23 juin 1997 (APIC) « Une certaine diversité des us et des coutumes ne s’oppose pas à l’unité de l’Eglise », a expliqué le pape, en citant le Concile Vatican II, en recevant Jean Pierre XVIII Kasparian, patriarche de Cilicie des Arméniens, et les membres du Synode de cette Eglise. Le pape a en outre encouragé cette Eglise catholique orientale dans sa recherche d’un droit propre.
Avec 150’000 fidèles, vivant pour la plupart à Beyrouth (Liban), où le patriarcat a son siège, et à Alep (Syrie), l’Eglise arménienne catholique est l’une des dix huit Eglises catholiques orientales. Tout en étant rattachées à Rome, celles-ci vivent sous la juridiction de leur propres patriarche et Synode. Elles ont également leur liturgie particulière. Cette Eglise arménienne catholique ne doit pas être confondue avec l’Eglise Apostolique Arménienne (6 millions de fidèles), qui est l’une des cinq Eglises orthodoxes d’Orient.
Comme le prévoit leur Code de droit canon, édicté à Rome, chaque Eglise catholique orientale doit mettre au point un droit particulier régissant son propre héritage là où celui-ci n’a rien en commun avec les autres Eglises orientales catholiques. Un travail qui occupe actuellement l’Eglise arménienne catholique, dont le Synode est réuni à Rome pour mener à son terme l’étude nécessaire àà la rédaction de ce droit particulier.
Une occasion pour le pape de souligner la valeur symbolique de ce travail: « Etre catholique ne mortifie en rien votre arménianité, au contraire, il la soutient et l’aide à se développer en favorisant un contact de communion intime avec tant d’autres expressions ». Dans ce contexte, a-t-il ajouté, « le Saint-Siège s’occupe de garantir les éléments de l’appartenance catholique commune et de défendre le droit des Eglises orientales ’sui iuris’ à s’exprimer, selon la forme prévue, en ce qui leur est propre ».
Seul conseil donné par Jean-Paul II à cette Eglise: « modeler la rédaction de ce droit particulier sur la pratique pastorale pour qu’il soit en phase avec les fidèles d’aujourd’hui ». « Mon plus vif désir, a ajouté le pape, est que la vie de votre Eglise porte toujours en elle les traces de l’esprit du peuple arménien. » Evoquant pour conclure le 17e centenaire que s’apprête à célébrer cette Eglise – dont l’origine remonte au passage des Croisés en Arménie en route ers Jérusalem -, Jean-Paul II a observé que l’histoire de cette communauté « démontre qu’aucune conversion de masse n’est possible sans une conversion personnelle et intérieure ». (apic/cip/imed/pr)
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