Au terme de la célébration – la première messe de son pontificat qu’il célébrait sur le sol français –, le pape François a assuré qu’il porterait «dans (son) cœur les rencontres de ces journées», exprimant sa gratitude pour «l’accueil chaleureux» de la ville portuaire de Méditerranée. Il a salué le président de la République française Emmanuel Macron, présent dans les gradins, et à travers lui «toutes les Françaises et tous les Français».
Le pape a alors eu une pensée particulière pour «les frères et sœurs venus de Nice, accompagnés par l’évêque [Mgr Jean-Philippe Nault] et le maire [Christian Estrosi], et qui ont survécu au terrible attentat du 14 juillet 2016». L’attaque djihadiste au camion-bélier sur la Promenade des Anglais avait fait, outre les 86 morts, des centaines de blessés.
«Souvenons-nous dans la prière de tous ceux qui ont perdu la vie dans cette tragédie et dans tous les actes terroristes perpétrés en France et dans toutes les parties du monde», a ajouté le pape, salué par les applaudissements de la foule. Et d’exhorter les fidèles à ne pas se lasser «de prier pour la paix dans les régions ravagées par la guerre, en particulier pour le peuple ukrainien meurtri».
Dans ses quelques mots qui concluaient la dernière rencontre de son voyage de deux jours, le pontife a aussi rendu hommage à la figure de Jacques Loew (1908-1999), le premier prêtre ouvrier de France, qui a travaillé sur le port de Marseille. Il a souhaité «que la dignité des travailleurs soit respectée, promue et protégée».
Le pape a également exprimé sa sollicitude pour les malades, les enfants et les personnes âgées. Celles-ci, a-t-il glissé, «sont la mémoire de la civilisation». Une mention ajoutée au texte d’origine, qui n’est pas anodine alors que le gouvernement français s’apprête à présenter un projet de loi concernant la fin de vie. «N’oubliez pas de prier pour moi, c’est un travail pas facile», a conclu l’évêque de Rome en français.
«Marseille, et avec elle toute la France, n’oubliera jamais l’immense cadeau que vous nous avez fait», a affirmé un peu plus tôt le cardinal Aveline, archevêque de Marseille, en prenant la parole avant le pape. «Je crois que ce soir, même la «Bonne Mère» a la larme à l’œil », a-t-il glissé.
«Déjà hier soir, quand, dès votre arrivée, vous êtes monté à Notre-Dame-de-la-Garde pour faire comme nous, les Marseillais, quand nous montons confier nos vies à la Vierge Marie, déjà, par ce geste, vous avez déjà été baptisé Marseillais!», a assuré l’archevêque, déclenchant les applaudissements de la foule à plusieurs reprises. « En venant ici, dans [ce stade], c’est comme si vous étiez allé chez chacun des Marseillais, comme à la maison ! », a aussi lancé le cardinal qui a grandi dans la capitale de la Provence.
«Sans avoir besoin de faire le tour de la France, a souligné celui qui a accompagné le pontife durant tout son voyage, vous vouliez attirer les regards de tout notre pays vers cette Méditerranée et éveiller nos consciences à la responsabilité qui est la nôtre par rapport à cet espace qui fait partie de notre histoire et de notre géographie». Le pape a souhaité faire ce déplacement – qui ne se voulait pas un voyage d’État – pour participer aux Rencontres méditerranéennes organisées par le diocèse.
François était le premier pape à mettre les pieds au Stade Vélodrome, fameux siège de l’Olympique de Marseille et deuxième plus grand stade de l’Hexagone. Au terme de cet événement, il devait rejoindre l’aéroport pour rentrer à Rome. (cath.ch/imedia/cd/ak/bh)
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