Le président sri lankais s’inquiète de la fuite des cerveaux

Le président du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a appelé les pays développés à fournir des compensations aux pays du Sud qui souffrent de la la fuite des cerveaux recrutés à l’étranger.

En raison de la crise économique et de l’instabilité politique,le Sri Lanka est confronté au départ de nombreux professionnels qualifiés, notamment des médecins et des universitaires. De nombreux secteurs sont également touchés, dont l’informatique, l’ingénierie et le textile, rapporte Eglises d’Asie.

A cause de cette fuite des cerveaux, les pays moins industrialisés ont perdu de la main-d’œuvre qualifiée, ce qui a entraîné des difficultés économiques conséquentes, les ressources humaines étant un élément capital pour le développement d’un pays, a relevé le président sri lankais , le 15 septembre 2023 lors d’une réunion à la Havane du G77 des pays non-alignés, à la veille de la 78e session de l’Assemblée générale des Nations unies qui a débuté le 19 septembre à New York.

Manque de soignants

Au Sri Lanka, plusieurs hôpitaux se sont retrouvés avec un manque de soignants qualifiés, et notamment de chirurgiens, d’anesthésistes et de cardiologues pédiatriques, ce qui a également créé d’importantes inégalités dans les services médicaux fournis par les établissements.

Au-delà des soignants, le pays d’Asie du Sud fait aussi face à une pénurie de professionnels qualifiés dans de nombreux secteurs, dont l’informatique, l’ingénierie et le textile.  Les ingénieurs ont émigré en Australie, en Nouvelle Zélande, aux États-Unis et au Canada.

Selon les universitaires Senarath Mannapperuma et Kithsiri Dissanayaka, «la jeunesse sri-lankaise voit la migration comme une opportunité de trouver des perspectives professionnelles prometteuses. Dans le passé, beaucoup de jeunes sri-lankais sont revenus au pays pour constater qu’il n’y avait aucun emploi disponible pour eux. Donc leur seule option a été de quitter le pays en vue d’obtenir des postes mieux payés, jusqu’à faire des demandes de résidence permanente, ce qui a affecté les ressources humaines du pays », poursuivent-ils. Près de 45% des professionnels qualifiés émigrés cherchent à s’installer de façon permanente dans des pays développés. (cath.ch/eda/mp)

Maurice Page

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