En introduisant cette nouvelle partie des travaux, le cardinal Jean-Claude Hollerich, rapporteur général du Synode, a souligné que «le baptême des femmes n’est pas inférieur à celui des hommes», selon une expression qu’il avait déjà utilisée auparavant. Alors que, pour la première fois cette année, des femmes peuvent voter à cette assemblée, le cardinal luxembourgeois a laissé aux 365 pères et mères synodaux des questions pour «faire en sorte que les femmes se sentent partie intégrante de cette Église missionnaire».
«Nous, les hommes, percevons-nous la diversité et la richesse des charismes que l’Esprit Saint a donnés aux femmes? Ou la façon dont nous agissons dépend-elle souvent de notre éducation passée, de notre éducation familiale et de notre expérience, ou des préjugés et des stéréotypes de notre culture? Nous sentons-nous enrichis ou menacés lorsque nous partageons notre mission commune et que les femmes sont coresponsables de la mission de l’Église?» a demandé le rapporteur.
Des interventions se sont succédées sur ce thème durant toute la matinée depuis la salle Paul VI du Vatican qui sert de décor aux travaux. La religieuse de la Compagnie de Marie-Notre-Dame, Gloria Liliana Franco Echeverri, représentant l’Amérique latine, a regretté que «de nombreuses autres femmes n’ont pas de place dans les conseils paroissiaux ou diocésains, alors qu’elles sont enseignantes et catéchistes depuis des années».
«Derrière le désir et l’impératif d’une plus grande présence et participation des femmes dans l’Église, il n’y a pas une ambition de pouvoir ou un sentiment d’infériorité, ni une recherche égocentrique de reconnaissance», a assuré la religieuse, c’est «un désir de servir». Et de plaider pour «un droit à la participation et à la coresponsabilité égale dans le discernement et la prise de décision».
Deux laïcs, José Manuel de Urquidi Gonzalez et Xiskya Lucia Valladares Paguaga, ont abordé par ailleurs la question de la mission sur Internet: 2’000 «missionnaires numériques» sont nés à la suite de l’ouverture du Synode en 2021. «L’environnement numérique est une culture, un ›lieu’ où les gens – nous tous – passent une grande partie de leur vie», ont-il souligné. (cath.ch/imedia/ak/gr)
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