Pour une charité « sans arrière pensée » et « sans prosélytisme ».
Rome, 18 avril 1997 (APIC) « Les actions d’aide, de secours et d’assistance, doivent être menées dans un esprit de service et de don gratuit, a souligné Vendredi le pape Jean Paul II qui recevait les membres du Conseil pontifical Cor Unum. Il faut agir au bénéfice de l’ensemble des personnes, sans arrière-pensée de tutelle éventuelle ou de prosélytisme, ce qui laisserait imaginer que la charité est réalisée a des fins en partie politiques ou économiques. »
Cor Unum a pour but, rappelle le pape, « d’harmoniser les forces et les initiatives des organismes catholiques d’entraide, par l’échange d’informations et par une coopération accrue. Vous redonnez ses lettres de noblesse à la charité, qui ne peut pas être réduite a des gestes ponctuels sans engagement a long terme », a relevé Jean Paul II à l’occasion des 25 ans d’activité de Cor Unum. Cette œuvre est plus que jamais nécessaire, car « notre société traverse de nombreuses crises : accroissement du nombre de pauvres, de personnes déplacées, de marginaux, et de sans abri, accroissement des inégalités sociales et de formes de travail déshumanisantes. »
L’année 1999, précédant le Jubile de l’an 2000 sera consacrée à la « charité ». A ce titre, le pape pense « qu’il est important de raviver sans cesse chez les fidèles le désir de manifester l’amour du Seigneur, qui ne fait pas de différences entre les personnes. (…) L’Eglise témoigne ainsi que chaque personne vaut mieux que tout l’or du monde. »
La charité, continue le pape, « représente plus grand commandement social ». Elle « implique non seulement de savoir partager son superflu, mais aussi d’accepter de prendre sur son nécessaire. » Il ajoute : « l’amour pour les pauvres met en évidence l’exigence de la justice sociale. (…) Mais, en même temps, il convient d’affirmer que la charité va au delà de la justice, car elle est une invitation a passer de l’ordre de la simple équité a l’ordre de l’amour et du don de soi ».
En conclusion, Jean-Paul II a précise que « ceux qui pratiquent la charité, réalisent une œuvre profonde d’évangélisation. (…) La charité est aussi le suprême épanouissement des hommes.(…) Ils peuvent ainsi d’interroger en vérité pour savoir s’ils possèdent des biens ou s’ils sont possédés par eux ».
Interrogé par Radio Vatican, Mgr Paul Cordes, le président du Conseil Pontifical Cor Unum, précise : « pour 1999 (…) nous allons lancer une initiative intitulée ’100 projets du Saint-Pere’, ce qui signifie que nous allons réaliser 100 projets pour ceux qui en ont besoin et pour les gens en difficulté. Ce sera un signe. Nous ne pouvons certainement pas résoudre la situation sociale, nous ne pouvons pas davantage construire un paradis sur terre, mais nous pouvons accomplir des gestes significatifs, pour montrer que Dieu est vraiment a la racine de la bonté de l’homme. » (apic/imed/mp)
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