Synode: plus de 1’000 amendements demandés sur la synthèse finale

La première session romaine du Synode sur l’avenir de l’Église, à laquelle participent 364 personnes du monde entier, est en train de finaliser la synthèse de 40 pages, qui doit être amendée avant le vote du 28 octobre, a expliqué le préfet du dicastère pour la Communication Paolo Ruffini lors d’un briefing le 27 octobre.

La matinée de ce 27 octobre a été dédiée aux interventions libres sur le rapport de synthèse. Ce texte d’une quarantaine de pages a vu 1’125 demandes de modification collectives, venus des groupes linguistiques et 126 demandes individuelles. Toutes seront prises en considération, a assuré Paolo Ruffini.

C’est « oui » ou « non », l’abstention n’est pas recevable

Le texte sera voté à la majorité absolue par la Commission pour le rapport de synthèse, puis en milieu de matinée le 28 octobre, il sera envoyé aux membres en anglais et en italien. Ceux-ci voteront paragraphe par paragraphe, sur leurs tablettes électroniques, de façon anonyme et à majorité des deux tiers, dans l’après-midi. Les membres peuvent voter «oui» ou «non» mais l’abstention n’est pas recevable, a précisé Paolo Ruffini. 

Le préfet du dicastère pour la Communication a aussi rapporté certaines propositions formulées par les membres, demandant notamment que la prochaine assemblée synodale – prévue en octobre 2024 – soit plus courte, qu’elle soit précédée de temps dans les diocèses, ou par régions, et que soit rédigée une synthèse du document final, en particulier plus adaptée pour les jeunes. 

«Beaucoup craignent le Synode parce qu’ils ne le comprennent pas »

Le Père Timothy Radcliffe a salué un processus «profondément transformateur». Beaucoup de gens regardent ce Synode avec une attente massive de changements. Mais il s’agit d’abord d’un Synode pour «voir comment on peut être Église d’une nouvelle façon, plutôt que pour voir quelles décisions on devrait prendre». «Beaucoup craignent le Synode parce qu’ils ne le comprennent pas», a-t-il aussi glissé. 

Le prédicateur dominicain, qui a guidé l’assemblée par ses méditations durant tout le mois, a aussi souligné que la critique permanente du «cléricalisme» pouvait avoir éloigné des prêtres du processus synodal. Il faut que l’Église s’applique à donner une image «positive» de la prêtrise, a-t-il insisté. Il a aussi repoussé l’idée d’une confrontation «d’idéologies» au Synode, préférant parler de différences culturelles. 

Par ailleurs, le dominicain a répondu à une question sur l’accès des personnes homosexuelles au sacerdoce. «Les personnes avec des tendances homosexuelles n’ont jamais été interdites [de séminaire] par le Vatican», a-t-il précisé, expliquant que le problème concernait ceux «qui font de cela le centre de leur identité». «Chez quiconque qui s’apprête à vivre une vie de célibat, l’identité sexuelle ne devrait pas être la partie la plus importante de l’identité. Et cela est vrai, qu’ils soient homosexuels ou hétérosexuels», a ajouté le père Radcliffe.

En 2005, une instruction du Vatican expliquait que l’Église ne pouvait admettre «au séminaire et aux ordres sacrés ceux qui pratiquent l’homosexualité, présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées ou soutiennent ce qu’on appelle la culture gay». (cath.ch/imedia/ak/bh)

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