Sous un temps maussade de Toussaint, le pape François, a pu célébrer le moment de la consécration à l’autel, debout, sans son fauteuil roulant, montrant des signes d’amélioration de l’état de son genou.
Dans son homélie improvisée, le pape a exhorté la petite assemblée de quelque 300 personnes, réfugiée sous ses parapluies, à prier pour «la paix, pour que les gens cessent de s’entretuer dans les guerres». «Les guerres sont toujours une défaite, il n’y a pas de victoire totale. […] L’un peut gagner […] mais derrière il y a la défaite du prix qui a été payé», a-t-il averti.
Désignant les 426 sépultures de soldats du Commonwealth jonchant le cimetière, le pape a regretté les «vies brisées» et «sans avenir» de ces hommes dont la majorité avait «entre 20 et 30 ans». Le pape, qui avant la célébration s’était recueilli auprès du mémorial en remettant une gerbe de fleurs, a confié avoir pensé «aux parents, aux mères» qui ont perdu leur fils sur le champ de bataille, s’attristant devant «tant de larmes».
Le pontife a alors déploré les «guerres d’aujourd’hui». «Encore aujourd’hui il se passe la même chose, tant de personnes jeunes, et moins jeunes, dans les guerres du monde, aussi celles plus proches de nous, en Europe […]. Combien de morts […], on détruit la vie sans conscience de cela», a-t-il déclaré, sans nommer de pays en particulier.
Le pape a cependant invité à «regarder de l’avant» avec «espérance». «L’espérance ne déçoit jamais, jamais», a-t-il martelé en louant cette vertu «de tous les jours, de tous les moments», qui «nous fait avancer, qui nous aide à résoudre les problèmes, à chercher les solutions à tant de problèmes».
Au fil de sa brève méditation, le pontife argentin a exhorté à faire mémoire «de ceux qui nous ont précédés, qui ont vécu, qui ont fini leur vie, […] tant de gens qui ont fait du bien». Le successeur de Pierre a également évoqué «ceux qui ne sont pas parvenus à faire beaucoup de bien», avant d’exprimer sa confiance dans la «grande miséricorde du Seigneur».
Pendant la liturgie, au moment de la consécration, le pape François s’est tenu debout à l’autel, au côté du célébrant. Un signe d’amélioration de son état physique, alors que depuis plus d’un an, il restait immobilisé sur son siège pour cette partie de la messe. Dans un entretien diffusé hier à la télévision publique italienne, le pontife a confié que son genou – pour lequel il a subi un traitement au printemps 2022 – se rétablissait. «Je peux marcher correctement maintenant», a-t-il assuré. (cath.ch/imedia/ic/mp)
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