Fondé en 2018, le Forum de Paris sur la paix réunit des représentants d’États, d’entreprises, de banques de développement, de fondations, d’ONG, notamment pour prévenir la pauvreté et les conflits. Parmi les participants cette année: le président de la République française Emmanuel Macron, le président de la République du Ghana Nana Akufo-Addo, ou encore le Prix Nobel de la paix philippine Maria Ressa.
Le terrorisme, la violence généralisée et les guerres sont «autant de fléaux qui ne profitent qu’à certains groupes nourrissant des intérêts particuliers, hélas déguisés par de nobles intentions», peut-on lire dans le texte en français qui a été lu à l’ouverture des travaux par le nonce apostolique en France, Mgr Celestino Migliore.
Le Saint-Siège déplore le contexte mondial actuel «extrêmement douloureux» avec «la multiplication des conflits armés», et affirme que le droit à la paix est «une condition pour l’exercice de tous les droits de l’homme». Reprenant les mots du pontife argentin, Rome exhorte à repenser «la production et le commerce» des armes, «instruments de mort et de destruction».
Alors que la Déclaration des droits de l’homme des Nations unies célèbre cette année ses 75 ans, le cardinal Parolin déplore «l’écart persistant entre les engagements solennels pris le 10 décembre 1948 et la réalité». Et d’évoquer en litanie les personnes «privées du droit fondamental et primaire à la vie, […] privées des droits les plus élémentaires, tels que le droit à l’eau potable et à une alimentation saine», ou encore les enfants «contraints de participer directement ou indirectement aux combats», qui en portent «les cicatrices physiques, psychologiques et spirituelles pendant toute leur vie».
Le Vatican reconnaît «le droit inaliénable à la légitime défense, ainsi que la responsabilité de protéger ceux dont l’existence est menacée», sans évoquer de conflit particulier. Ces dernières semaines, la diplomatie du Saint-Siège est très active pour chercher des perspectives de paix en Terre Sainte.
Dans son message, le Saint-Siège assure qu’«aucune guerre ne vaut les larmes d’une mère ayant vu son enfant mutilé ou mort». Et de poursuivre: «Aucune guerre ne vaut l’empoisonnement de notre maison commune; et aucune guerre ne vaut le désespoir de ceux qui sont forcés à quitter leur patrie et sont privés, d’un moment à l’autre, de leur maison et de tous les liens familiaux, amicaux, sociaux et culturels qui ont été construits, parfois pendant des générations». (cath.ch/imedia/ak/gr)
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