La Longeraie, deux ans après :

APIC-Enquête

Un défi pastoral et financier pour les catholiques vaudois

Bernard Litzler, pour l’agence APIC

Lausanne, 23 mars 1997 (APIC) La Longeraie, Morges. Centre pastoral et hôtelier. Un lieu polyvalent qui offre l’animation pastorale et l’hébergement, un lieu de culte et un restaurant, une salle de sport et des salles de conférences. Pour les catholiques vaudois, propriétaires des lieux, cette polyvalence ressemble à un pari. Près de deux ans se sont écoulés depuis l’ouverture du centre, rénové, le 1er juin 1995. Tour d’horizon avec les acteurs du renouveau de La Longeraie.

Le touriste à la recherche d’un lieu d’hébergement à Morges tombera inévitablement sur les panneaux indique l’un d’eux. S’il est tenté de sortir un peu de la ville, l’endroit lui paraîtra tout à fait indiqué. L’ »Hôtel et Centre de congrès La Longeraie », facilement accessible, se situe dans la banlieue maraîchère. L’établissement occupe les ailes droite et centrale d’un corps de bâtiments enserrant un agréable espace de gazon où coule une fontaine rafraîchissante. Entré dans le hall d’accueil, le touriste apprécie l’élégance simple et raffinée du lieu.

Une petite exposition d’icônes et de livres religieux, disposés à la réception, lui fera comprendre que L’ »Hôtel Longeraie » n’est pas un simple établissement commercial. Il réalisera pourquoi le visage souriant du logo de l’établissement, sur la façade extérieure, est surmonté d’une croix. La Longeraie est certes un hôtel certes, mais aussi le centre de formation et de culture des catholiques du pays de Vaud.

Un centre pour tous

Car les catholiques du canton ont souvent admiré la croissance et le rayonnement du centre protestant de Crêt-Bérard, à Puidoux. Situé non loin du Léman, facilement accessible par l’autoroute, ce centre accueille à longueur d’année retraites, sessions, conférences, week-ends,… Depuis longtemps, il représente pour les réformés vaudois un lieu de ressourcement et de formation apprécié loin à la ronde.

Toutes proportions gardées, c’est un peu l’idée qui a présidé à l’installation de ce centre d’animation spirituelle et hôtelière à Morges : >, indique Mario Poloni, permanent laïc chargé de l’animation pastorale du lieu. C’est ainsi que fonctionne depuis plus de vingt mois le centre de la Longeraie, ouvert pour toutes activités de type social, culturel, et spirituel.

Ses atouts sont loin d’être négligeables : hôtel trois étoiles avec salles de conférence de tailles variées, restaurant, chapelle, salle polyvalente pour la paroisse et la commune de Morges, vaste parking. L’autoroute toute proche et la ligne du petit train BAM (Bière-Apples-Morges) complètent l’attractivité de l’endroit. Les installations mises à disposition jouent sur la complémentarité. Une polyvalence qui semble convenir à des publics de plus en plus variés. Il n’est pas rare de croiser durant la journée les évêques suisses ou européens, des membres du Conseil œcuménique des Eglises venus en voisins de Genève, des juges en journée de formation, des cadres de Nestlé, des membres du Comité international olympique, … ou encore des écoliers de Morges venus faire leur gymnastique. Le soir, concerts, théâtre, école d’oraison, conférences se succèdent pour donner au lieu une dimension autre que celle du gîte et du couvert.

Pastoral et hôtelier

Comment concilier animation pastorale et hébergement hôtelier ? La question révèle l’ampleur du pari que l’Eglise vaudoise a lancé en redonnant vie à cet ancien collège des Pères salésiens, devenu centre de judo et école privée. L’affectation du centre La Longeraie a fait l’objet de nombreuses réflexions et de tractations avant d’arriver à cette rénovation achevée en 1995. Près de deux ans ont passé. Non sans turbulences.

>, note Jean-Philippe Gogniat, secrétaire général de la Fédération des paroisses catholiques vaudoises. , précise-t-il.

Eric Favre, président du Conseil de fondation de La Longeraie, ne voit pas d’antagonisme entre pastoral et hôtelier : , décline le responsable du secteur hôtelier. >>Or les pastoraux sont actuellement 15% >>. Mario Poloni de son côté rêve d’accueillir des groupes et d’organiser des excursions religieuses de 4 ou 5 jours. depuis l’entrée en vigueur du nouveau statut des catholiques vaudois, en 1970, ne représentent que 13% des sommes dépensées par l’Eglise du canton. Et que les travaux de la Longeraie ont été financés par des réserves. (apic/bl/mp)

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