Le pape a déjà eu des problèmes respiratoires cette année. Le 29 mars dernier, il avait été amené d’urgence au Gemelli où une «bronchite infectieuse» avait été diagnostiquée par les médecins. Il y avait subi un traitement antibiotique et avait quitté l’hôpital le 1er avril. Il avait plus tard confié qu’il s’agissait d’une pneumonie aiguë. «’On l’a prise à temps’, m’ont-ils dit, et si on avait attendu quelques heures de plus, ça aurait été plus grave», avait-il déclaré à la télévision mexicaine.
Ce samedi matin, le pape devait notamment recevoir le président de la Guinée-Bissau, Umaru Sassoko Embalò. Il avait assuré son programme normal la veille, s’entretenant notamment avec le président de Chypre, Nikos Christodoulides, avec une délégation de maires italiens ou encore avec les participants à une rencontre d’acteurs de la pastorale universitaire.
Pour le moment, le reste de son agenda n’est pas modifié: sauf communication contraire dans les heures à venir, la prière de l’Angélus pour ce dimanche est maintenue. Il devrait donc apparaître à midi depuis la fenêtre du Palais apostolique. Le lendemain, dans la matinée du 27 novembre, il doit recevoir une délégation de victimes d’abus françaises qui ont vécu un parcours de réparation avec la congrégation des frères de Saint-Gabriel.
Le pontife argentin, qui aura 87 ans le 17 décembre prochain, a été hospitalisé cette année à deux reprises, en mars pour une pneumonie, et en juin pour une opération à l’abdomen qui a nécessité une anesthésie générale. Interrogé par la télévision italienne le 1er novembre dernier, le chef de l’Église catholique s’était toutefois montré rassurant sur son état de santé. «Maintenant, je me sens très bien, je peux manger de tout», avait-il confié aux journalistes.
Après une année 2022 marquée par ses difficultés à se tenir debout en raison de ses problèmes au genou et par son renoncement à présider les eucharisties à l’autel, l’année 2023 a montré une amélioration de sa locomotion. Le pape réussit à marcher sur de courtes distances, notamment lors des audiences générales.
Il a par ailleurs assuré de longs et complexes voyages cette année, notamment en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud ou en Mongolie, restant toutefois la majeure partie du temps dans son fauteuil roulant. Il doit aussi se rendre à Dubaï pour la COP28 du 1er au 3 décembre.
Quelques incidents ont néanmoins émaillé l’actualité récente. «Je ne me sens pas bien», avait ainsi confié le pape François en recevant une délégation de la Conférence des rabbins européens le 6 novembre 2023, s’excusant d’une voix fatiguée de ne pas lire son discours préparé à l’avance. Il avait néanmoins assuré d’autres interventions dans la journée, et ce choix de ne pas s’exprimer publiquement devant les rabbins avait été interprété ironiquement par certains comme une «grippe diplomatique», afin de rester à distance de la guerre entre Israël et le Hamas. (cath.ch/imedia/cv/bh)
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