Belgique: Congrès de la fédération internationale de lutte contre la lèpre
Bruxelles, 3 décembre 1998 (APIC) Des représentants de 18 associations européennes de lutte contre la lèpre se retrouveront du 9 au 11 décembre à Liège, ne Belgique, pour leur session annuelle de travail annuelle et de concertation sur le plan international. Ces 18 associations sont regroupées au sein d’une Fédération internationale de lutte contre la lèpre, l’ILEP. Elles sont notamment implantées en Allemagne, en Suisse, en Belgique, mais aussi aux Etats-Unis et au Japon.
Ces associations tiennent à ne pas agir en ordre dispersé, afin d’économiser les ressources humaines et matérielles, mais aussi par souci d’une coordination « politique » avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ainsi qu’avec les ministères de la Santé publique dans divers pays. Ainsi, la Fondation Damien en Belgique assure entre autres la coordination des interventions des autres membres de l’ILEP au Burundi, au Congo, au Rwanda et au Vietnam.
600’000 cas par an
Les lépreux étaient encore au nombre de 15 millions, au début des années 70. Ils sont aujourd’hui 1’150’000 selon l’OMS. Sur trois personnes touchées par la lèpre, une est en traitement, une autre a été soignée et donc débarrassée du bacille, mais restera marquée par des paralysies et des mutilations, séquelles d’une maladie détectée tardivement et donc soignée trop tard. Pour le dernier tiers des personnes atteintes par la lèpre, la maladie est encore dans sa phase d’incubation. Or les symptômes ne se manifestent qu’au bout de 3, 5, 10 ans… C’est dire l’importance primordiale d’un dépistage pour éviter l’insensibilisation de certains nerfs.
Pour l’an 2000, l’OMS voudrait que la lèpre soit éliminée partout dans le monde en tant que problème de santé publique. Chaque année, on continue à détecter 600’000 nouveaux cas de lèpre. Ils étaient même 685’000 en 1997. L’Inde compte à elle seule plus de la moitié des lépreux du monde.
Hélas, il y a un fléau aujourd’hui plus ravageur que la lèpre. Sur le terrain, de plus en plus d’équipes sont confrontée à la tuberculose, qui est devenue une des premières causes de mortalité dans le tiers monde. La tuberculose tue chaque année trois millions de malades… qui auraient pu guérir, s’ils avaient été détectés à temps et pris en charge.
De plus en plus, les associations membres de l’ILEP envisagent donc des programmes combinant la lutte contre la lèpre et la lutte contre la tuberculose. (apic/cip/pr)
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