Réalisation: Pierre Pistoletti
Amélie, combien de chapelets as-tu prié dans ta vie? Elle réfléchit. « Deux par jours, fois… », puis se ravise. Le chapelet ce n’est pas une affaire de quantité, mais de cœur: « Il ne faut pas rabâcher explique-t-elle en joignant ses mains sur sa poitrine. Je prie en pensant à ce que je dis ».
Le chapelet, pour Amélie, c’est aussi un petit artisanat. « Il ne faut pas se tromper: dix je vous salue Marie » et autant de petite bille de bois qu’elle glisse le long d’une ficelle blanche. Ses doigts hésitent quelques secondes. « Je n’ai pas l’habitude de faire ça devant la caméra ». Une fois terminés, « je les donne aux personnes âgées du village ou à Saint-Augustin. Il y a en a même qui sont partis en Afrique! »
La prière occupe une place centrale dans la vie de cette octogénaire. Mais ce n’est pas tout. A 83 ans, elle est ceinture noire de karaté, première dan. « J’ai commencé à 60 ans. C’était très difficile, mais j’ai persévéré et j’ai progressé. C’est un peu comme le chapelet, il faut répéter, répéter et répéter encore. » Mais la comparaison s’arrête là. Le chapelet, c’est du sérieux. Le karaté, « un amusement ». Dont acte. « Allons prier une dizaine à l’église ». (cath.ch/pp)
Rédaction
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