Sa datation n’épuise pas la question

Le Saint-Suaire date du Moyen-Age (131088)

Turin, 13octobre(APIC) Le Saint-Suaire de Turin, vénéré par les fidèles

comme le linceul ayant enveloppé le corps du Christ après sa crucifixion,

date en fait du Moyen-Age. Le cardinal Anastasio Ballestrero, archevêque de

Turin a communiqué jeudi 13 octobre les conclusions des experts scientifiques chargés d’effectuer les mesures la datation du Saint-Suaire. Le cardinal a donné lecture au cours d’une conférence de presse d’un communiqué officiel, signé par lui et daté du 13 octobre, et publié le même jour par la

salle de presse du Saint-Siège.

C’est dans une dépêche parvenue au Saint-Siège le 28 septembre dernier

que les laboratoires des universités d’Arizona (USA) et d’Oxford, ainsi que

l’Ecole Polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ), chargés d’effectuer les

mesures de datation, ont communiqué leurs conclusions, par l’intermédiaire

du professeur Michael Tite du « British Museum » de Londres.

Le document précise que l’origine du linceul peut être située, avec un

taux de probabilité de 95%, entre 1260 et 1390 après Jésus-Christ. Une information plus précise, dont le texte est en voie d’élaboration, sera

publiée par les trois laboratoires et le professeur Tite. Le cardinal Ballestrero précise encore dans son communiqué que le professeur Bray, de

l’Institut de métrologie G. Colennetti, à Turin, chargé de la révision du

rapport récapitulatif présenté par le professeur Tite, a confirmé la convergence des résultats obtenus par les trois laboratoires « dans les limites

inhérentes à la méthode adoptée ».

Le Saint-Suaire continue de faire l’objet de la vénération des fidèles

« En confiant à la science l’évaluation de ces résultats, a précisé le

cardinal Ballestrero, l’Eglise confirme son respect et son estime pour le

Saint-Suaire, qui continue de faire l’objet de la vénération des fidèles,

en cohérence avec l’attitude manifestée depuis toujours à l’égard du linceul, dont la valeur iconographique prime sur sa prétendue valeur historique. Cette attitude annule les supputations gratuites de caractère théologique avancées dans le cadre d’une recherche qui se voulait uniquement et

rigoureusement scientifique ».

En même temps restent non résolues les questions concernant l’origine et

la conservation du linceul, a relevé le cardinal Ballestrero. Il a en outre

souligné qu’elles exigeront donc des recherches ultérieures, pour lesquelles « l’Eglise fera preuve de la même ouverture, inspirée qu’elle est par

l’amour de la vérité dont elle a témoigné en permettant la datation par

carbone 14 dès qu’un programme de travail raisonnable lui avait été

présenté à ce sujet ».

En conclusion, le cardinal Ballestrero a fait part de son mécontentement

parce que beaucoup de nouvelles relatives à cette recherche scientifique

ont été anticipées dans la presse, surtout anglophone.  » Je le regrette

personnellement, car cela a aussi favorisé l’insinuation, certainement pas

gratuite, que l’Eglise avait peur de la science en tentant d’en cacher le

résultat. « Cette accusation est en totale contradiction avec l’attitude

qu’elle a adoptée avec beaucoup de fermeté en cette circonstance »,

(apic/jt/pr)

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