Le pontife a salué particulièrement l’engagement de l’association «Vajont – il futuro della memoria», qui œuvre pour la reconstruction, soixante ans après la catastrophe du barrage construite dans la province de Belluno. 1910 personnes ont perdu la vie le 9 octobre 1963, victimes d’un déferlement d’eau. «Vous avez fait tant de bien sans beaucoup de paroles», a-t-il lancé à ces Italiens du nord, assurant que Dieu était «un spécialiste des redémarrages».
«Ce ne sont pas des erreurs de conception ou de construction du barrage qui sont à l’origine de la tragédie, mais le fait même d’avoir voulu construire un bassin artificiel au mauvais endroit», a souligné le pontife, fustigeant les décisions qui donnent la priorité à «la logique du profit» plutôt qu’au «souci de l’homme et de l’environnement dans lequel il vit».
Le pontife de 87 ans a alors pointé du doigt un problème «extrêmement actuel», en appelant à «cesser de dévaster l’environnement avec les logiques mortelles de l’avidité». Et de s’élever dans son discours contre «l’appât du gain, le délire du profit et de la possession qui semble donner à l’homme le sentiment d’être tout-puissant». «C’est une grande tromperie», a alors glissé le pape.
«La sauvegarde de la création n’est pas seulement un facteur écologique, mais une question anthropologique: elle concerne la vie humaine, […] et elle concerne l’avenir de tous», a poursuivi l’évêque de Rome. Il a appelé l’humanité à «évoluer dans le monde avec respect et attention, […] en gardant le sens de la limite». (cath.ch/imedia/ak/gr)
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