Mgr Francisco Escalante Molina, qui aura 59 ans le 29 janvier prochain, a été ordonné prêtre pour le diocèse de San Cristobal de Venezuela en 1989 et il est entré au service de la diplomatie pontificale en juin 1998, après ses études à l’Académie ecclésiastique. Il a notamment œuvré au sein des nonciatures au Soudan, au Ghana, à Malte, et déjà au Japon, avant d’être muté à la nonciature en Slovénie puis d’obtenir sa première mission de nonce apostolique en 2016, avec une double accréditation en République du Congo (Brazzaville) et au Gabon.
En 2021, il a été transféré comme nonce apostolique en Haïti. Il a dû œuvrer au maintien des activités de l’Église catholique dans cet État failli, son entrée en fonction s’étant faite dans le contexte doublement dramatique de l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, et du séisme du mois suivant qui avait fait plus de 2.200 morts et affecté de nombreuses églises.
Plus récemment, l’actualité haïtienne a été marquée par une explosion de l’insécurité liée aux gangs, avec de nombreux enlèvements n’épargnant pas les communautés religieuses. Les six religieuses de la Congrégation de Sainte-Anne enlevées le 19 janvier dernier à Port-au-Prince ont néanmoins été libérées quelques jours plus tard.
Mgr Molina rejoint un pays plus calme, le Japon, visité par le pape François en 2019 mais dans lequel la communauté catholique représente une infime minorité, constituant moins de 1% de la population. L’Église catholique au Japon compte trois provinces : celle du nord de l’archipel est dirigée par l’archevêque de Tokyo, celle du centre par celui d’Osaka-Takamatsu, et celle du sud par celui de Nagasaki, une ville dans laquelle la présence catholique est historiquement plus forte. La nonciature au Japon était vacante depuis le départ en retraite de son précédent titulaire, Mgr Leo Boccardi, le 1er septembre 2023.
Le prélat polonais Janusz Urbańczyk, 56 ans, qui était depuis 2015 le représentant permanent du Saint-Siège auprès des organisations internationales à Vienne, va devenir archevêque et nonce apostolique au Zimbabwe.
Né en Pologne en 1967 et ordonné prêtre pour le diocèse d’Elbląg en 1992, Mgr Urbańczyk est entré au service de la diplomatie pontificale le 1er juillet 1997, assurant notamment des missions au sein des représentations pontificales en Bolivie, en Slovaquie, en Nouvelle-Zélande, au Kenya et auprès de l’ONU à New York.
Depuis janvier 2015, sans qu’il n’ait de rang d’évêque, son nom était devenu familier aux observateurs de l’actualité vaticane puisqu’il portait la voix du Saint-Siège sur plusieurs dossiers sensibles liés à la sécurité internationale. Il était notamment accrédité auprès de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) et de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), une institution qui a pris un nouveau relief dans le contexte de l’offensive russe en Ukraine.
En rejoignant le Zimbabwe après son ordination épiscopale, Mgr Urbańczyk retrouvera une nonciature qui était vacante depuis la mutation de Mgr Paolo Rudelli en Colombie, le 19 juillet 2023. Ce pays d’Afrique australe, qui peine à retrouver une stabilité institutionnelle après le renversement de Robert Mugabe en 2017, compte une minorité catholique d’environ 17% de la population dans la capitale Harare, dans un contexte religieux marqué par la forte présence de l’animisme et de l’anglicanisme hérité de la colonisation britannique. (cath.ch/imedia/cv/mp)
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