La Pologne traverse une phase de polarisation politique violente entre le parti Droit et Justice (PiS) du président Andrzej Duda et la coalition libérale conduite par le Premier ministre Donald Tusk, revenu à la tête du gouvernement après les élections de l’automne 2023. «Dans votre situation actuelle, que le pardon réciproque vous aide à construire la civilisation de l’amour», a demandé le pape François du jour, reprenant une expression chère à Jean Paul II.
La place de l’Église catholique dans la société polonaise est l’un des enjeux de ce clivage politique, le gouvernement actuel souhaitant réduire notamment les heures d’enseignement religieux à l’école et ouvrir la voie à de nombreuses réformes bioéthiques en contradiction avec la doctrine sociale de l’Église.
Le 11 janvier, les partisans du parti conservateur Droit et Justice, au pouvoir de 2015 à 2023, ont manifesté dans le pays pour dénoncer aussi la reprise en main musclée par l’actuel gouvernement des organes de l’audiovisuel public. Les dirigeants sortants des médias publics, proches de l’ancien gouvernement, avaient été expulsés en décembre 2023 lors d’une opération de police organisée dans leurs locaux.
Par ailleurs, le 9 janvier, l’arrestation sur la demande de Donald Tusk de deux anciens ministres invités au palais présidentiel et accusés de corruption a provoqué une grave crise entre le président Duda et son Premier ministre, laissant craindre une cohabitation houleuse voire impossible entre les deux têtes du pouvoir exécutif. (cath.ch/imedia/cv/lb)
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