Ce congrès international est organisé aux Émirats arabes unis à l’occasion des cinq ans du Document sur la fraternité humaine, que le pontife a cosigné à Abou Dabi le 4 février 2019, au côté du grand imam d’Al-Azhar, Ahmed al-Tayyeb. La rencontre a cette année pour thème «Impact et perspectives du Document».
Dans son message en français, le pontife pointe du doigt «trois failles de l’esprit humain qui détruisent la fraternité», à savoir «la méconnaissance de l’autre, l’absence d’écoute et le manque de flexibilité intellectuelle». «Les problèmes d’aujourd’hui et de demain resteront insolubles si nous n’apprenons pas à nous connaître, à nous estimer, et si nous restons isolés», avertit le pontife. Pour ne pas construire «une civilisation de l’anti-frère, où ‘l’autre différent’ est trivialement perçu comme un ennemi», le pape enjoint à «changer l’image négative que nous pouvons avoir sur cet autre».
Pour ce faire, il faut «prendre le temps d’écouter, écouter mon frère différent, que je n’ai pas choisi, […] écouter, avant de parler». Et de s’attrister: «Combien de maux seraient évités s’il y avait davantage d’écoute, de silence et de vraies paroles tout à la fois, dans les familles, les communautés politiques ou religieuses, au sein même des universités».
Dans le monde post-moderne «toujours agité, rempli d’images et de bruits», François recommande de savoir débattre «sans céder à l’émotionnel, sans craindre non plus les malentendus». Il faut pour cela une «flexibilité intellectuelle», note-t-il, engageant à cultiver «la souplesse» pour ne pas être «rigides mais […] vivants».
La plateforme universitaire PLURIEL a été initiée en 2014 par la Fédération des universités catholiques en Europe et au Liban. Elle réunit 190 chercheurs de 25 pays, spécialisés dans divers domaines de l’islamologie. (cath.ch/imedia/ak/rz)
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