Âgé aujourd’hui de 70 ans, cet ancien étudiant en lettres et droit de l’Université pontificale du Pérou s’est aussi formé à Sciences Po et à l’Institut International d’Administration publique. Après avoir intégré la diplomatie péruvienne, il a été consul général de son pays au Royaume-Uni (1996-2001) puis ambassadeur en Belgique, au Luxembourg et auprès de l’Union européenne entre (2005-2007).
Luis Juan Chuquihuara Chil a ensuite été nommé ambassadeur au Salvador et à Belize (2007-2010) puis en Suisse et au Liechtenstein (2013-2016), puis ambassadeur et représentant permanent auprès de l’Organisation des États américains (OEA) en 2017 avant de prendre la tête du consulat de Chicago entre 2017 et 2018. Son dernier poste était celui d’ambassadeur et représentant permanent pour le Pérou auprès des entités de l’Organisation des Nations unies ayant siège à Genève et Nairobi.
En parallèle de sa carrière diplomatique, il a aussi occupé diverses hautes responsabilités politiques dans son pays, notamment comme secrétaire général de la Présidence de la République péruvienne entre 2003 et 2004 sous la présidence d’Alejandro Toledo puis entre 2011 et 2012 sous celle de Ollanta Humala, deux représentants des courants de centre-gauche dans son pays.
Le pape a reçu l’actuelle présidente du pays andin, Dina Boluarte, le 14 octobre dernier, dans un contexte marqué par la grave crise politique que traverse ce pays depuis plus d’un an. Son gouvernement fait l’objet de fortes contestations au Pérou, où de violentes manifestations populaires se sont multipliées ces derniers mois.
Le pape François a pris la parole à plusieurs reprises pour appeler la nation à la réconciliation. Ainsi, lors de l’angélus du 22 janvier 2023, le pape François avait invité à « prier pour que cessent les actes de violence au Pérou », s’inquiétant depuis la place Saint-Pierre des graves troubles dans le pays d’Amérique du Sud.
« La violence éteint l’espoir d’une solution juste aux problèmes », avait mis en garde le pape, alors que les heurts entre les manifestants et la police avaient fait des dizaines de morts. Le pontife argentin avait alors demandé « le plein respect des droits de l’homme et de l’État de droit ».
Grand pays catholique (89% de la population), le Pérou ne compte plus aucun cardinal électeur depuis le 12 février dernier, l’archevêque de Huancayo Pedro Barreto ayant célébré en cette date son 80e anniversaire, synonyme de perte de son droit à participer à un futur conclave. Le second cardinal péruvien, Juan Luis Cipriani Thorne, archevêque émérite de Lima, avait lui dépassé la barre des 80 ans en décembre 2023. (cath.ch/imedia/cd/mp)
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